Véhicules industriels marché au beau fixe

Déjà, le 28 mai, la Csiam (association des constructeurs étrangers) dévoilait une tendance très favorable du marché du poids lourd pour le premier quadrimestre 2019 avec une hausse de 9% après une année 2018 où le marché avait augmenté de 8%. Au début de l’année, le segment des porteurs avait augmenté de près de 8% (8 629 unités) et celui  des tracteurs de plus de 9% (10 776 unités). Il en est de même pour les autocars et autobus. L’activité économique est meilleure qu’anticipée dynamisée par des achats de camions à motorisation Euro6 dotés des dernières aides à ma conduite permettant de réduire la consommation et donc la pollution. En effet, la chasse au CO2 est ouverte.

Jean-Marc Diss, Président Mercedes Trucks France et de la Csiam

Cette tendance est confirmée par l’analyse toujours attendue de l’Observatoire du Véhicule Industriel sur les marchés du Transport Routier de Marchandises et du Véhicule Industriel. La branche études et prévisions de BNP Paribas Rental Solutions se félicite d’une remarquable croissance du marché, VUL compris, qui conduit à revoir à la hausse les prévisions présentées en janvier 2019. Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI s’en félicite « 2019 sera encore une année très positive pour la profession car elle confirme le maintien en haut d’un cycle à dix ans. La quasi-totalité des secteurs et métiers du véhicule industriel sont à leurs meilleurs niveaux malgré la difficulté à se projeter à moyen / long terme sur des investissements, parfois considérés comme inadéquats, pour assurer la décarbonation du transport routier. ».

Partout en Europe les marchés VI et VUL se portent très bien

En effet, les constructeurs comme les transporteurs savent que  la feuille de route a dix ans qui sera imposée par les autorités européennes ou les gouvernements pour accélérer la transition énergétique va obliger la profession à entreprendre une profonde métamorphose. Elle devra intégrer toutes les solutions connues comme innovantes dès qu’il sera acquis qu’elles contribuent à atteindre les objectifs environnementaux fixés à horizon 2030. Selon Jean-Michel Mercier, un second fait qui a sans doute poussé le marché au premier semestre 2019. « La mise en place du chronotachygraphe nouvelle génération à lecture à distance, obligatoire sur les véhicules neufs, transport de marchandises et de personnes, immatriculés depuis le 15 juin 2019, a sans doute été un appel d’air. Par des commandes anticipées, certains transporteurs ont peut-être souhaité conserver l’ancien système. »

Jean-Michel Mercier directeur de l’OVI

Dans l’étude publiée le 27 juin, les immatriculations de véhicules industriels de plus de 5 tonnes poursuivent leur croissance de mois en mois. De mars à avril 2019, plus de 5 000 véhicules ont été immatriculés par mois, du jamais vu ! De son côté, le marché des tracteurs continue sa progression, avec + 14,3 % sur les cinq premiers mois de l’année. Cela permet des révisions à la hausse des prévisions d’immatriculations des VI émises en janvier 2019 avec + 500 unités pour les tracteurs à 28 500 et + 1000 unités à 24 500 pour les porteurs. Soit un total de 53000 immatriculations sur l’année 2019. Le marché de la semi-remorque accompagne ce score à près de 30 000 immatriculations (projection sur 12 mois glissants).

Pour tous les constructeurs et les carrossiers, les VUL vers une année reccord !

Le marché français du véhicule utilitaire léger est également en route vers le record du siècle. Sa progression affiche + 6,9 % depuis le début 2019, et notamment avec un pic à près de 48 000 immatriculations au mois de mars et un score actuel sur 12 mois de 470 000 immatriculations. Le marché européen du VI et du VUL connaît aussi un rythme très élevé. 2019 a bien commencé pour les ventes de véhicules industriels de plus de 3,5 tonnes en Europe, avec une progression de 5 % sur les quatre premiers mois. L’Allemagne et la France ont surperformé avec une croissance de 13 % en Allemagne sur 4 mois (soit une estimation à près de 100 000 unités sur 12 mois. La Pologne maintient son rythme en poursuivant sa croissance (immatriculations à + 4,2 %). « Toutefois, en France, comme dans le reste de l’Europe, les transporteurs rencontrent de grosses difficultés de recrutement de conducteurs. Ce problème récurant pose de véritables difficultés. Même si, à priori, le dynamisme du marché ne le reflète pas pour le moment » relativise Jean-Michel Mercier

Problème récurrent. Le transport est en panne de conducteurs.

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