“nous pensons avoir la meilleure solution” le CEO d’Uber
Alors qu’Uber envisage toujours de lancer une activité de transport de fret aux Etats-Unis, le spécialiste de la mobilité partagée et à bas coût, aura supprimé ces derniers mois 835 postes de collaborateurs dans les fonctions marketing, ingénieurs et responsables produits … ce n’est pas bon signe. L’entreprise cherche à réduire ses coûts tout en faisant bonne figure face aux investisseurs alors qu’elle dévisse à la bourse de New-York sur fond de risque de requalification en statut salariés des chauffeurs en Californie. D’où l’inquiétude sur un business modèle bâti sur des auto-entrepreneurs.
Le groupe justifie ces nouvelles mesures de réduction d’effectifs par sa volonté d’accompagner différemment son développement. « Notre objectif avec ces changements est de redéfinir et d’améliorer notre façon quotidienne de travailler. Notre priorité absolue et notre responsabilité sont de placer haut la barre en matière de performance et de souplesse », a indiqué un responsable de l’entreprise au site TechCrunch, repris par Les Echos.
400 000 conducteurs essentiellement dans de petites entreprises
En même temps, Uber ne renonce pas à son idée de lancer une activité fret. Il est annoncé un investissement de 200 millions de dollars et le recrutement de 2000 collaborateurs sur trois ans dans la division Uber Freight basée à Chicago. Le fait est que ce projet, annoncé il y a déjà deux ans, doit faire ses preuves alors que l’opérateur assurait fièrement en mai 2017 pouvoir compter sur 1000 clients et 400 000 conducteurs essentiellement dans de petites entreprises … rien de moins. Parmi les clients, les plus grands groupes industriels et agro-alimentaires étaient cités. Il y a forcément une part de bluff.

Vis-à-vis des entreprises prestataires, le système est le même que pour les conducteurs de VTC, c’est-à-dire payer une commission à chaque transport. Dans le cas où le prix du transport est supérieur à celui auquel l’expéditeur s’attendait à payer, Uber assure rembourser la différence. Dara Khosrowshahi, patron d’Uber reste optimiste en déclarant au mois de juin à CNBC qu’il n’avait pas d’inquiétude. « Cela va prendre quelques années, mais il s’agit d’une industrie de plusieurs milliards de dollars et nous pensons avoir la meilleure solution ». C’est beau l’enthousiasme d’un patron qui confond un peu vite le transport de personnes et de fret. Mais soyons attentifs, Uber a également des projets identiques en Europe …