Transport routier, une situation insupportable, actions en vue

“Le secteur contribue déjà fortement – et lourdement – au financement des infrastructures”

Le secteur, essentiel à l’économie du pays (s’il est encore nécessaire de le rappeler) est de nouveau la cible du gouvernement sur le sujet du financement des infrastructures.

Le gouvernement n’entend pas les professionnels du transport qui décident de se mobiliser en commençant pas les Hauts-de-France dès le jeudi 28 novembre 2019 à 5 heures du matin. Ce sera l’expression d’un véritable ras le bol avec prévision de blocages sur des axes stratégiques situés aux frontières avec la Belgique.

Les professionnels unifiés pour l’occasion, FNTR et OTRE, rappellent une nouvelle fois que depuis l’abandon de l’écotaxe en 2013, une hausse de 4 €/hl sur la fiscalité du carburant avait été imposée aux transporteurs. C’était alors pour solde de tout compte. Mais le gouvernement ne tient pas sa parole et a fait voter un article 19 du Projet de loi de finances (PLF) 2020 qui prévoit le principe d’une hausse de notre fiscalité carburant à hauteur de 2 €/hl, soit deux centimes par litre sur le gazole acquis en France. Pour une PME moyenne, cette fiscalité injuste, fait perdre 100 % de sa rentabilité.

« Le 5 juillet 2017, dans le quotidien Les Échos, Mme Élisabeth Borne, alors ministre des transports, souhaitait mettre en place une nouvelle taxe pour faire payer les camions en transit ne contribuant nullement aux financements des infrastructures. Contrairement à ses annonces, le gouvernement ne fait contribuer que le transport routier de marchandises français ! Depuis, Jean-Baptiste Djebbari confirmait lors d’une récente interview : « Le secteur du transport routier de marchandises est l’un des principaux utilisateurs des infrastructures routières, notamment des routes nationales non concédées, c’est pourquoi il est légitime de le faire contribuer davantage au financement de son entretien. La route paye la route. ».

« Pour rappel, le secteur contribue déjà fortement – et lourdement – au financement des infrastructures (plus de sept milliards d’euros par an) et ce n’est pas le seul transport français de marchandises qui utilise le réseau routier français, mais également le flux gigantesque des transporteurs étrangers. La concurrence déloyale déjà subie par le transport français de marchandises sera renforcée par cette inégalité ! Pourtant, depuis de nombreux mois, les fédérations professionnelles ont formulé de nombreuses propositions alternatives dont le projet « Eco-Contribution », soutenu par de nombreux parlementaires.

Malgré cette démarche, qui se veut constructive, le ministère des transports tout comme Bercy restent sourds et campent sur leurs positions. Pour ces raisons, les transporteurs routiers des Hauts-de-France entendent exprimer leur colère dans la rue. Ils demandent la suppression définitive de l’actuel article 19 du PLF 2020. Ils appellent les transporteurs des autres régions à rejoindre leur mouvement dans un acte 2 qui interviendra début décembre.

Le communiqué d’annonce est signé de Claude Baraille Président de l’OTRE Hauts-de-France et David Sagnard Président FNTR Pas-de-Calais.

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