A la suite de cette première action, et selon des sources bien informées, un mot d’ordre d’action national pourrait être lancé pour une suite du mouvement des transporteurs routiers, à partir du samedi 7 décembre. Plus amples informations à venir.
Ce sont les patrons qui sont à la manœuvre. L’acte premier a lieu ce jeudi 28 novembre 2019 dès 5h00 du matin. A l’appel de l’OTRE Hauts de France et la FNTR Pas de Calais, deux axes majeurs seront fermés à la circulation des poids lourds dans le sens Belgique-France sur l’A22 à Reckem et l’A2 à Saint Aybert.

Sébastien Rivera, secrétaire général de la FNTR Pas-de-Calais, détaille l’action pour Transportissimo « Nous avons commencé par demander une autorisation qui nous a été refusée. Puis la préfecture a donné son accord. Nous allons installer deux barrages filtrants interdisant le passage des camions venant de Belgique. Seules les voitures pourront circuler, sur une voie réduite. Une cinquantaine de camions seront en place sur chaque barrage. Pour 90% ce sont des chefs d’entreprise qui seront au volant. »

Selon le responsable, ce qui n’est pas admis par les transporteurs français est la disparité de traitement entre les poids-lourds étrangers et les français. Il était bien question de taxer indifféremment les uns et les autres, et pas les seuls français comme c’est le cas aujourd’hui, avec ces 2 € l’hectolitre. Le gouvernement ne tient pas sa parole en faisant voter l’article 19 du PLF 2020 qui prévoit le principe d’une hausse de la fiscalité carburantà hauteur de 2 €/hl, soit deux centimes par litre sur le gazole acquis en France. Pour une PME Moyenne, cettefiscalité injuste, faire perdre jusqu’à 100% de sa rentabilité.
« Ici, il ne s’agit pas de stigmatiser les transporteurs étrangers. Mais d’avertir le gouvernement qu’il faut une équiter de traitement. » ajoute Sébastien Rivera qui a du mal, comme toute la profession, à accepter le commentaire de Jean-Baptiste Djebarri lors d’une interview « Le secteur du transport routier de marchandises est l’un des principaux utilisateurs des infrastructures routières, notamment des routes nationales non concédées, c’est pourquoi il est légitime de le faire contribuer davantage au financement de son entretien. La route paye la route. » … oui, mais tout le monde et à parité.