Jeudi 28 novembre à 10 heures, la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) invite les transporteurs à une réunion sur le thème de la transition énergétique dans le transport routier de marchandises. Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’état aux transports, y participera pour s’imprégner des contraintes des transporteurs routiers vers une tendance qui est aujourd’hui inéluctable. Un jour, à priori en 2040, les poids-lourds ne rouleront plus au gazole … et cela se prépare.
D’ailleurs, souvenons-nous, qu’il y a juste un an, Aline Mesples, présidente de l’OTRE, prenait la plume pour écrire au Premier Ministre en ces termes. Une longue lettre, dans son intégralité ci-dessous, d’où nous extrayons la partie concernant la transition énergétique « L’OTRE réclame donc la négociation d’un accord de transition énergétique dans le transport routier de 2019 à 2022. Il devra être renégocié dès la fin de l’année 2022, pour le quinquennat suivant. Pour y parvenir, l’OTRE attend une concertation :

– D’une part, avec l’État, les constructeurs, les filières de distribution des carburants alternatifs pour que des objectifs chiffrés annuels de développement de l’offre de motorisation alternative soient déterminés en même temps que la mise en place d’un réseau de ravitaillement. À défaut d’objectifs atteints, les contraintes et la fiscalité sur les usagers transporteurs professionnels pourraient être remis en cause,
– D’autre part, avec l’État et les représentants des collectivités territoriales pour unifier nationalement les règles à l’égard du transport routier : contraintes identiques, aides financières, politiques d’achat de transport routier, etc. – Enfin, avec les sociétés d’autoroutes qui gèrent le réseau concédé afin qu’elles participent à l’effort collectif en faveur de la transition énergétique du transport routier.
Douze mois plus tard, il est évident qu’il est nécessaire de clarifier. Cette réunion tombe bien. Mais les transporteurs souhaitent garder la main « Nous avons besoin d’un accord de filière où tous les acteurs travaillent ensemble et sont capables de se remettre en question. Nous devons être efficace pour la pérennité de nos entreprises et pour l’économie en général. Je pense aux constructeurs autant qu’aux entreprises de transport, les collectivités et aux producteurs d’énergies. Les accords que nous attendons ne doivent pas se résumer à des éléments purement fiscaux » insiste Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE qui assure que les transporteurs sont capables d’évoluer à partir du moment où ce n’est pas dans l’urgence et sous la contrainte.