Transport routier de matières dangereuses, guerre de communiqués

En plein week-end prolongé de l’Ascension, la CGT Transport a déclenché une grève des conducteurs spécialistes des matières dangereuses. Elle se poursuit en début de semaine. Alors que l’organisation syndicale assure que selon les régions, en particuliers en Ile de France, 70 % des conducteurs ne prendraient pas le volant lundi 29 mai, les fédérations de transporteurs et chargeurs ont une toute autre appréciation. Dans un communiqué commun, la FNTR et TLF tiennent à souligner que les chiffres de mobilisation de la CGT concernant le blocage des dépôts de carburant, annoncés ce début de semaine lundi 29 mai sont largement exagérés.

D’une part, la mobilisation constatée lundi matin et essentiellement concentrée sur quelques dépôts de la région Ile-de-France, est l’œuvre d’une trentaine de manifestants et n’occupe pas 90 % de grévistes comme prétendu par la CGT. D’autre part, 75 % des chargements en carburant sont assurés ce qui n’entraine pas de risque de rupture dans la chaine d’approvisionnement. De plus, les forces de l’ordre alertées jouent pleinement leur rôle, comme sur le Port de Gennevilliers. Total (2500 stations en France) confirme ces dires en indiquant que toutes ses stations sont approvisionnées.

La FNTR et TLF rappellent aussi que les revendications de la CGT, concernant l’ajout d’un protocole spécifique aux conducteurs travaillant dans le secteur du transport d’hydrocarbures, ne sont pas portées par les autres organisations syndicales. En effet, il ne peut être question de scinder la convention collective en protocoles aussi spécifiques. Ces questions seront notamment abordées début juillet dans le chantier des classifications conventionnelles dont le but est d’élaborer une nouvelle grille de classifications prenant plus précisément en compte la situation de chaque salarié tout en lui donnant une meilleure visibilité sur son évolution de carrière. D’autre part, ces revendications sont portées par le seul syndicat CGT et qu’aucune négociation n’est envisageable avec un seul syndicat.

des professionnels très expérimentés

De son côté, la CGT exige une meilleure prise en compte, au sein de la convention collective du transport routier, des particularités propres aux matières dangereuses. Parmi ses revendications, la durée journalière de travail maximale de dix heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de quatorze euros de l’heure et un treizième mois. On peut lire dans un tract de la CGT qu’un conducteur « transportant 38 000 litres de carburant ou 24 tonnes d’acide est payé 9,73 euros de l’heure », alors qu’il doit obligatoirement « être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens » devant être renouvelés « tous les cinq ans ». Le souhait est donc une revalorisation financière significative.

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