Transport routier, appel à la grève le 3 juin

Nous étions le mercredi 4 octobre 2017, après plusieurs réunions et de longues heures de négociation, les organisations représentatives, transporteurs et salariés étaient parvenues à un accord pour l’année 2018. Les grilles salariales augmenteraient de 1,5% pour l’ensemble des salariés à compter du 1er avril 2018 pour tous les coefficients et des catégories socio-professionnelles. Les organisations représentatives des salariés, majoritaires, CFDT et FO, ont donné leur accord « sans un seul jour de grève, sachant que nous partions de loin avec des premières propositions à 0,7% » se félicitait alors Patrice Clos, secrétaire général de FO Transport qui déchante aujourd’hui et ne voit pas d’autre solution que de montrer les muscles en dénonçant « le non-respect de la parole de l’État alors que les salariés du transport et activités auxiliaires attendent l’extension de l’accord qui sécurise les salaires et les diverses primes dans la Convention Collective ainsi que l’intégration dans le Code des Transports, des frais de route et accords d’amplitude conventionnels ».

Patrice Clos – FO Transport

Un préavis de grève est donc déposé pour le dimanche soir 3 juin afin de voir appliquer au plus vite l’accord paritaire qui a été décidé et devait donc entrer en application le 1er avril. « On a alerté le gouvernement plusieurs fois, ils disent que ce sera dans la future loi Mobilités, mais si ce n’est pas verrouillé par la convention collective, les employeurs feront ce qu’ils veulent » déclare Patrice Clos à l’AFP qui est destinataire du communiqué. En fait, les employeurs sont tout à fait prêts à respecter l’accord qui doit être précisé par la loi d’orientation mobilité (LOM) qui se fait attendre. Mais là-dessus, Elisabeth Borne ne devrait pas s’exprimer avant la fin mai, date de l’examen de la réforme ferroviaire au Sénat. Une annonce sera peut-être faite alors par une communication lors d’un conseil des ministres. Ensuite, l’examen de la loi aura peu de chance d’être inscrit avant la rentrée. C’est ce qui met en colère FO Transports qui attend des confirmations rapides des accords négociés il y a bientôt huit mois.

Jean-Marc Rivera – OTRE

En plus, le gouvernement a une autre épine dans le pied … le mécontentement prévisible des entreprises de transport routier dans la perspective d’une nouvelle contribution des poids-lourds au financement des infrastructures routières (et autres). Les ministres concernés ont répété plusieurs fois qu’il fallait mettre en place une taxe, qui reste à définir et là cela devrait coincer. Cependant, les modalités ne sont pas définies, en particuliers de savoir qui profitera de la manne (Etat, régions …). Là, le gouvernement marche sur des œufs alors que le confis de la SNCF s’éternise. Alors, c’est peut-être la ministre de travail qui devrait reprendre le dossier. « Il est certain qu’il y a une inquiétude générale concernant la loi LOM qui s’annonce comme une loi fourre-tout. Du côté des organisations patronales, tout ce qui a pu être sécurisé concernant le protocole du 4 octobre l’a été à travers un projet d’accord, 13ème mois pour certains secteurs, dimanche et jours fériés, travail de nuit. Tout est prêt, il ne reste qu’à parapher l’accord avec les organisations syndicales lesquelles conditionnent leurs signatures au respect des engagements pris par le gouvernement le 4 octobre, notamment les frais de déplacements. » précise Jean-Marc Rivera, délégué général de l’OTRE. Attendons des nouvelles dans le courant de la semaine.

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