Début 2017, la flotte commerciale mondiale comptait un peu plus de 93 100 navires selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement et représentait 80 % du commerce maritime mondial. Pour l’année 2015, cela représentait par exemple près de 932 millions de tonnes de CO2 qui ont été recrachées dans l’atmosphère.
Nous sommes à Vannes, dans le Morbihan. Depuis près de 10 ans, le cabinet VPLP travaille sur la propulsion de bateaux de commerce à la voile en s’inspirant de leurs connaissances en course au large. Ils recherchent une alternative réaliste au carburant lourd. Ils sont à l’origine des ailes rigides des voiliers de la Coupe de l’America pour lesquels les architectes ont développé « OceanWings » une aile affalable, industrialisable et automatisée qui permettrait d’économiser entre 15 et 42 % du carburant brûlé par les cargos.
Le premier cargo équipé d’ailes et présenté par une étude de style pourrait transporteur, à l’horizon 2022 des éléments de la fusée Ariane entre Le Havres et La Guyane. Ce bateau de 5000 tonnes et 121 mètres de long serait en partie propulsé par des ailes permettant de faire baisser de 30 à 35% la consommation de carburant. L’équipe de Marc Van Peteghem et Vincent Lauriot-Prévost y travaille d’arrache pieds. Ici, il a été imaginé quatre ailes articulées de 44 à 51 mètres de haut et d’une surface de 363 m² chacune pour propulser le cargo qui serait exploité pour Arianegroup. Automatisées et affalables, elles seront associées à un système de routage développé parallèlement. Elles permettront de réduire la consommation de carburant d’environ 30 % grâce à l’énergie du vent, tout en permettant au navire de filer à 16,5 nœuds en vitesse de croisière maximale.
La première traversée est prévue mi-2022 après la construction du navire alors que l’appel d’offre pour l’exploitation a été confirmé. Il s’agira, pour le navire, de charger des éléments de la fusée Ariane 6 au Havre, Bordeaux Brême et Rotterdam.