Transport de marchandises : quelle est la meilleure réponse écologique ?

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À l’heure actuelle, les poids lourds occupent une place prépondérante dans le transport routier de marchandises (TRM). Alors que le gouvernement œuvre en faveur de la mutation du secteur dans le cadre de la transition écologique, il s’attaque également à la relance du fret ferroviaire.

Le TRM face à une situation climatique critique

Depuis de nombreuses années, les poids lourds représentent le maillon central des échanges intérieurs français. On dénombre un peu plus de 37 000 entreprises pour 557 000 camions de plus de 3,5 T. Cet essor est en partie dû à la flexibilité et la compétitivité offerte par ce mode de transport et en partie dû à la position géographique de la France qui est au croisement des principaux axes routiers européens.

Parallèlement, en 40 ans le TRM est devenu le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. On lui attribue la responsabilité de 25 % des émissions de dioxyde de carbone sur route alors qu’il ne représente de 5 % des véhicules roulants.

La cause principale est imputable à la consommation de produits pétroliers.

Les innovations pour un TRM moins polluant

Sur la dernière décennie, l’État est à l’initiative de différentes mesures permettant d’amorcer la transition écologique du secteur. Parmi elles on peut citer le programme d’Engagement Volontaire pour l’Environnement (EVE), le dispositif “Objectif Co2”, le programme Fret 21, le concours Inov. Il a par ailleurs durci la réglementation en matière de contrôle technique et de circulation dans les périphéries urbaines en créant des zones à circulation restreinte (ZCR).

Pour limiter les émissions de CO2 en faveur d’un transport plus écoresponsable, les PME opèrent une vraie mutation. Plusieurs acteurs du secteur commercialisent désormais des batteries poids lourd adaptées aux modèles électriques. Le diesel perd des parts de marché alors que l’hybride et l’électrique ont enregistré une croissance de 80 % en 2019.

Le suédois Volta Trucks vient de dévoiler son tout nouveau Volta Zero, le 1er 16 T totalement électrique dédié au transport de marchandises en milieu urbain. Il offre la maniabilité de conduite d’un utilitaire et la capacité de charge d’un poids lourd.

Il sera suivi d’ici la fin d’année 2020 par le non moins attendu Tesla Semi déjà commandé par UPS et Walmart. Ce dernier affiche de belles promesses d’autonomie (entre 480 et 800 km selon les modèles) avec un temps de charge estimé à moins d’une heure.

Le renouvellement du parc automobile ne pourra se faire en un jour et d’ici là le transport ferroviaire semble rester le mode de transport le plus efficace au regard des émissions de CO2 par kilomètre parcouru.

Le plan de relance du fret ferroviaire

Jean Castex a révélé début septembre les grandes lignes d’un plan de soutien au fret ferroviaire. Plusieurs mesures ont été évoquées dont la gratuité des péages pour les trains dédiés au transport de colis et de marchandises jusqu’à décembre 2020, ainsi que la division par deux des prix des péages à partir de 2021, le lancement des nouvelles autoroutes du rail, un dispositif d’aide au démarrage pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros pour « faciliter le montage de projets ».

Si ces annonces ont été globalement bien accueillies par les régions les plus concernées, de son côté, l’Association française du rail souligne la nécessité de « redynamiser le système ferroviaire » et « daccroître la part du report modal de la route vers le rail». « Le gestionnaire dinfrastructure doit avoir les moyens de mettre en œuvre les actions damélioration et de modernisation du réseau qui bénéficient à tous», affirme l’association.

Les lignes de desserte fines du territoire, peu fréquentées et très coûteuses, semblent de plus en plus menacées. Près de 1 300 kilomètres accueillent plus de 24 TER par jour, au moins 10 trains nationaux et 10 trains de fret associés à des systèmes de manutention légère. La maintenance de ce réseau est massivement portée par les budgets de l’État et de SNCF Réseau, à hauteur de 85 % environ.

Le Gouvernement a fait part de son intention de pérenniser les services publics de transport répondant aux enjeux de transition écologique, d’aménagements du territoire et de soutenabilité économique. Pour donner un avenir aux petites lignes ferroviaires, le Premier ministre souhaite que des plans d’action soient élaborés dans chaque région, ligne par ligne. Ceux-ci doivent notamment permettre d’apporter des réponses adaptées aux réalités très diverses de ces lignes, de refonder le pilotage du système ferroviaire et de relancer la mise en place de « trains légers ».

Le fret ferroviaire est-il une réponse écologique pérenne ?

Le fret ferroviaire consomme peu de ressources fossiles et fonctionne à l’électricité sur plus de 15 000 kilomètres de voies. Selon la SNCF, le rail émet 8 fois moins de particules nocives que la route, consomme 6 fois moins d’énergie et rejette 9 fois moins de CO2 à la tonne de kilomètres transportée.

Pourtant, la situation du fret ferroviaire est préoccupante. Les performances ne sont pas satisfaisantes en termes de régularité, de sécurité et de vieillissement du réseau. De plus, les coûts sont en hausse constante et le financement du système ferroviaire est gravement déséquilibré. Cela montre la nécessité de trouver la voie d’une gouvernance saine dont l’objectif est de favoriser les transports les moins polluants.

 

 

 

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