Le transport routier doit être soutenu

L’OTRE, organisation patronale, propose un sondage auprès de ses adhérents en date du 22 avril présentant un état des poids lourds à l’arrêt. « Nous réaffirmons qu’il n’y aura pas demain de pénurie de poids lourds. La reprise lente et progressive qui s’annonce, doit avant tout bénéficier à aux entreprises françaises. L’OTRE demande à nouveau fermement la nécessite de l’application de la clause de sauvegarde et la suspension du cabotage sur le territoire français. En effet, comment imaginer que nous pourrions laisser nos salariés en chômage partiel, nos véhicules sur parc, alors que des opérateurs étrangers pourraient capter notre marché national dans des conditions sanitaires dégradées ? » insiste à nouveau Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE

En Europe, importantes fluctuations au rythme des caprices du coronavirus

Au même moment tombe le dernier baromètre Timocom du transport routier européen. Il est rappelé que pendant la crise du coronavirus du premier trimestre 2020, le marché du transport européen a connu d’importantes fluctuations au rythme des caprices du coronavirus. Au départ, l’incertitude sur l’évolution de la crise du coronavirus a engendré une hausse soudaine des offres de fret sur le marché du transport européen. « Dans la perspective de la fermeture des frontières et d’autres restrictions liées au coronavirus, de nombreuses entreprises ont préféré passer des commandes » justifie Tilman Fecke, Business Analyst chez TIMOCOM face à l’exceptionnelle hausse des offres de fret déposées jusque mi-mars sur la première bourse de fret d’Europe.

« On enregistre actuellement de légères tendances à la hausse concernant les offres de fret. Ce n’est qu’au second trimestre que nous serons en mesure de voir l’évolution du secteur du transport marqué par cette pandémie. » prévient Gunnar Gburek porte-parole de TIMOCOM qui a enregistré une hausse des offres de fret de 16% trimestre 2020, par rapport au premier trimestre 2019. Les transports de pays européens à destination de l’Italie ont augmenté de 26% et les transports à destination de la Pologne ont même connu une hausse de 53 %. Ce sont les transports frigorifiques qui ont été particulièrement prisés. L’opérateur de la bourse de fret annonce que la demande de transports sous température contrôlée a connu une hausse de 50% par rapport à l’année passée.

Une baisse de plus des deux tiers des quantités de fret mi-mars

Le retournement de cette tendance a été marqué par le confinement paneuropéen dès la mi-mars, ce qui a entraîné l’arrêt des sites de production et l’effondrement des approvisionnements, à l’exception du commerce alimentaire. « Malgré l’augmentation des transports dans le secteur alimentaire, les quantités de fret ont diminué de plus des deux tiers entre mi-mars et fin mars. Nous n’avons jamais connu cette situation aussi spectaculaire avant Pâques. » rapporte Tilman Fecke qui rappelle que Timocom enregistre jusqu’à 750 000 offres de fret et de véhicules déposées chaque jour dans la bourse de fret.

Bien qu’en cette période de confinement, les sociétés de transport cherchent désespérément les moyens d’exploiter au maximum les capacités de leurs camions, TIMOCOM a enregistré une diminution sensible des poids-lourds proposés sur la bourse de fret. En Allemagne, le nombre d’offres de véhicules a même connu une baisse de 15%. « En effet, nous constatons que des entreprises de transport retirent temporairement des parties de leur flotte de véhicules du marché, faute de fret » conclut Gunnar Gburek tout en indiquant « nous enregistrons actuellement de légères tendances à la hausse relative aux offres de fret. Attendons le second trimestre pour avoir une vision plus claire ».

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