Particularité : ce poids lourd utilise un petit peu de gasoil pour tirer parti des avantages de la motorisation diesel qui reste, ici, utilisée.
« 72% des poids lourds circulant en Europe réalisent des trajets régionaux ou longue distance. Si l’on veut réduire les émissions de gaz à effet de serre, il faut donc une solution qui adresse ce segment de marché », a expliqué Laurent Darnal, responsable commercial de Volvo Trucks France. Le constructeur suédois a donc présenté son dernier né, le Volvo FH GNL (gaz naturel liquéfié) disponible en deux motorisations, de 420 et 460 chevaux.
Le tracteur de Volvo utilise une technologie très particulière : le gaz naturel liquéfié est stocké dans un réservoir cryogénique, à environ -145 degrés et à 3 bars de pression. Il est ensuite réchauffé, compressé. Puis un injecteur de carburant injecte, simultanément, du gaz et un peu de diesel pour commencer la combustion. Cela permet d’optimiser la consommation de gaz, et d’afficher une réduction de 20% des émissions de CO2 par rapport au diesel, contre -15% traditionnellement. Cette réduction pouvant, bien entendu, être supérieure à 90% en cas d’utilisation de biogaz. Les performances du tracteur GNL sont tout à fait comparables à celles de son équivalent diesel, affirme Volvo.
L’utilisation d’un moteur de technologie diesel permet également de profiter de ses fonctionnalités traditionnelles, et notamment le VEB+ qui permet l’optimisation du frein moteur. Le constructeur a également installé un mécanisme permettant un retour automatique du gaz non brûlé au réservoir pour éviter toute fuite de méthane. Utilisant une très faible quantité de diesel, ce poids lourd est classifié « dual fuel type 1-A » : il ne peut pas rouler seulement au diesel et utilise au moins 90% de gaz », a expliqué Rémi Lemoine, responsable de l’homologation et des énergies alternatives.
Le constructeur suédois a par ailleurs profité du dynamisme actuel du marché français pour renforcer ses positions dans le domaine de la construction.
