Une indiscrétion, lors d’une réunion, jeudi 28 juin, fait annoncer aux médias une réduction de 700 postes dans la branche fret d’ici 2021. Le chiffre de 3000 a même été lancé à un moment donné. Il s’agirait de déplacements au sein de l’entreprise ou de non remplacement de départs volontaires ou à la retraite. Mais ce n’est pas une grande nouveauté, mais plutôt une continuité. Le déclin du fret ferroviaire face à la route est continu avec moins de 6 000 cheminots contre 14 000 en 2009, alors qu’entre 1985 et 2015, le volume des marchandises transportées en France a doublé. Un autre chiffre reste dans les mémoires, jusqu’à la fin des années 80, deux tiers des marchandises voyageaient par le rail.
France Info pointe l’échec du plan de recapitalisation du fret à Bruxelles. La radio commente « Le fret SNCF, qui a déjà un déficit d’environ 4,5 milliards d’euros, affiche 100 millions d’euros de pertes supplémentaires liées à la dernière grève. Certains de ses clients historiques ont été contraints de délaisser le train au profit de la route. Au-delà de la grève, les difficultés pourraient s’accumuler pour la SNCF si la Commission européenne retoque son plan de recapitalisation du fret – qui consiste à réinjecter quatre milliards d’euros dans les caisses et à transformer l’activité en filiale. Tandis qu’une source proche du dossier assure que les discussions ont commencé avec Bruxelles, une source syndicale annonce déjà leur échec. Cet échec obligerait la SNCF à faire davantage d’économies et à supprimer davantage de postes. » Rappelons aussi qu’avec la reprise totale de Geodis en 2016, la SNCF est devenue le premier transporteur routier français.