Alors que le groupement d’intérêt économique (GIE) Chargeurs Pointe de Bretagne réunissant une dizaine d’industriels agroalimentaires bretons mutualise depuis trois ans les livraisons en produits secs de ses fournisseurs vers huit plateformes hypermarchés de Carrefour, cette démarche collaborative prend désormais une nouvelle ampleur. A partir du 5 octobre, la mutualisation des livraisons s’étend à 14 industriels supplémentaires de produits secs et de DPH (droguerie, parfumerie, hygiène) depuis la Bretagne vers l’ensemble des 32 bases logistiques de l’enseigne en France.
« Cette augmentation des volumes mutualisées s’inscrit dans le projet Caravelle de Carrefour qui consiste notamment à regrouper ses plateformes hyper et supermarchés » indique Jean-Jacques Henaff, président du GIE Chargeurs Pointe de Bretagne. L’organisation des ramasses et le transit entre les usines et les plateformes de l’enseigne seront effectués par le transporteur breton Rouxel Logistique. « On rationalise la ramasse et les enlèvements en optimisant les chargements de nos camions pour acheminer les marchandises vers notre plateforme de Rennes à partir de laquelle on éclate les palettes pour reconstituer les chargements mutualisés en camions complets vers les 32 plateformes de l’enseigne » explique Patrick Joffredo, directeur de Rouxel Logistique. Pour ce faire, le GIE d’industriels et Carrefour ont bâti un cadencement d’approvisionnement commun et trouvé un système permettant de regrouper les flux à prix franco, opérés par certains industriels, et les flux à prix départ usine, opérés par Carrefour. « Nous assurerons deux livraisons mutualisées par semaine » ajoute le dirigeant de Rouxel. « La nouvelle opération de mutualisation représente au total 65 000 palettes par an, contre 25 à 30 000 dans le schéma précédent », précise Jean-Jacques Hénaff.

Les résultats attendus de ce travail collaboratif sont prometteurs: 1 300 camions en moins chaque année sur les routes, une économie de 680 tonnes de CO2 , une augmentation du taux de remplissage des camions de 50 % et un gains financier pouvant aller jusqu’à 20 % dans le cas des petits industriels qui livrent une palette à la fois.