Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy a 47 ans et deux enfants de 24 et 21 ans. Elle est une spécialiste des transports. Conseillère régionale d’Ile de France en mars 2010, elle était administratrice du STIF, (Syndicat des transports d’Ile-de-France), Présidente de la commission des Investissements et du suivi du contrat de Projet. Puis en juillet 2011, la francilienne participe au le pôle Transports de l’équipe de campagne de François Hollande sur les questions de gouvernance. Ensuite, le 14 avril 2014, elle devient Députée européenne suite à la nomination d’Harlem Désir au gouvernement et réélue sur la liste socialiste, en mai 2014. Siégeant dans les Commissions Transports et Tourisme (TRAN), et Libertés civiles, sécurité intérieure et Justice (LIBE). Elle siège aussi dans la commission d’enquête sur les mesures des émissions polluantes dans le secteur automobile (EMIS) à la suite au scandale dénommé couramment dieselgate.
« Des changements sont indispensables. Les problèmes de pollution sont importants. Les gouvernements, mais aussi les industriels, les particuliers et les entreprises en sont conscients. Dans ce cas, notre travail législatif consiste à faire baisser la pollution au bénéfice de tous pour nous diriger vers une norme Euro7 » commente la député européenne qui poursuit « Lundi 22 janvier, en commission des transports, j’ai présenté mon rapport sur la révision de la Directive Euro-redevance qui encadre la tarification des infrastructures routières en Europe. Lors de cette première présentation j’ai appelé à faire de la révision de la Directive un tournant dans l’achèvement des objectifs du Livre Blanc européen des transports pour aller vers la pleine application des principes utilisateur-payeur et pollueur-payeur pour tous les véhicules. Dans les négociations qui vont s’ouvrir je resterai déterminée pour préserver l’ambition de mon rapport sur cette Directive fondamentale pour l’avenir de la politique européenne des transports. »
Les orientations politiques du rapport ont reçu un accueil globalement favorable de la part des autres groupes politiques, notamment afin d’élargir le champ d’application de la Directive aux véhicules légers, de mieux prendre en compte les facteurs socio-économiques et de garantir un fléchage obligatoire des recettes des redevances vers le secteur des transports pour renforcer l’acceptabilité et la transparence des systèmes de péages. Toutefois, à ce moment, certains députés, en particulier de la droite conservatrice et de l’extrême-droite, ont émis des réserves sur cette volonté d’aller vers l’application à tous les véhicules du principe pollueur-payeur à partir de 2026. Les débats entre groupes politiques ont commencé afin d’arriver à un texte final du Parlement européen.
L’une des missions importantes, mieux faire connaitre l’Europe. Ici, le 12 février, à 2 classes de lycée francilien à Strasbourg
Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy s’est aussi beaucoup intéressée au transport routier de marchandises et de voyageurs en défendant les mesures d’égalités sociales des professionnels de la conduite. Malgré les résistances des pays de l’Est, la commission des transports a rejeté les mesures les plus antisociales pour le transport routier dans le cadre du Paquet mobilité. Pour la député, membre de la commission des transports « le vote en commission des transports est un vote en faveur de l’Europe sociale. Nous avons voté contre les mesures visant à autoriser le repos hebdomadaire des chauffeurs routiers en cabine. Nous avons fait barrage aux propositions visant à flexibiliser davantage les temps de repos des chauffeurs de poids lourds et de bus. Enfin, nous nous sommes opposés aux propositions visant à priver les chauffeurs routiers du principe à travail égal, salaire égal sur un même lieu de travail, et de l’ensemble des règles de détachement. Il s’agit d’une vraie satisfaction de donner à ces femmes et ces hommes des conditions de vie décentes » Mais aussi de poursuivre « Le seul rapport adopté aujourd’hui en commission des transports permettra de lutter contre la libéralisation du cabotage et les sociétés boîtes aux lettres qui alimentent une concurrence déloyale et un dumping social dans le transport routier de marchandises. La session plénière devra maintenant se prononcer sur le Paquet mobilité, sauf si le Parlement européen décide de clore les travaux sur les textes rejetés aujourd’hui en commission. Le combat doit continuer pour protéger les conditions de travail de dizaines de milliers de chauffeurs routiers et je resterai vigilante pour que les mesures rejetées aujourd’hui en commission parlementaire ne soient pas réintroduites en session plénière du Parlement européen. » Finalement, vue de l’extérieur, on se rend compte que rien n’est simple dans les instances européennes entre Parlement et Commission. De là, la nécessité d’avoir affaire à des députés qui prennent leur mission à cœur et deviennent de vrais spécialistes, chacun dans leur domaine.
Aujourd’hui Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy ne sait pas si elle participera aux prochaines élections du 26 mai prochain où la France enverra 79 députés, toutes tendances confondues, à Bruxelles et Strasbourg, soit cinq de plus que lors de la législature précédente.