C’est l’incompréhension chez les salariés des sites lyonnais de Renault Trucks qui ont appris l’intention du groupe Volvo de supprimer 591 emplois principalement dans les services. Boris Lausenaz, délégué syndical Force Ouvrière a déclaré que le message passé est celui-ci « vous avez bien travaillé, mais on n’a plus besoin de vous ». Ainsi, le département « controling » comprenant 32 postes serait supprimé. D’autres comme la R&D partiraient en Suède. Déjà, le 9 juin dernier, les manifestants, présents devant le site de Vénissieux, témoignaient de leur mécontentement avec ces mots forts tels « trahison », « dégoût », « colère ».
Le 11 mai, Manuel Valls a considéré qu’il fallait « trouver une autre solution » au plan social annoncé. Le ministère du travail a fait savoir qu’il serait « attentif aux discussions » et qu’elles devaient permettre « d’offrir une solution à chacun des salariés concernés en limitant le nombre de licenciements contraints ». Pour les six syndicats de l’entreprise « les licenciements sont sans argument économique ». Selon eux, ce plan social n’est pas justifié.
En fin d’année 2015, une nouvelle baisse des effectifs est attendue, avec l’externalisation des services informatiques, 200 postes seraient concernés en France. La crainte est que tout le site soit fermé d’ici quelques années. « La concurrence est devenue déloyale entre les marques du groupe, Renault Trucks et Volvo » estime une employée qui travaille au service approvisionnement prototype, alors que selon elle, les commandes repartent et l’entreprise retrouve un bon niveau de production.
[pro_ad_display_adzone id=”1037″]