Après 8 mois d’une situation qui semblait sans issue, Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics, et Emmanuel Macron, Ministre de l’économie, se réjouissent que les négociations de l’Alliance Renault- Nissan aient abouti à un accord approuvé par les deux sociétés et ont réaffirmé par la même occasion leur attachement à l’Alliance Renault-Nissan. L’accord fondateur de 2002 a été renforcé afin de maintenir dans la durée les bonnes relations nécessaires à la poursuite et au développement de l’alliance Renault-Nissan.
Carlos Ghosn a tenu bon
Que dit l’accord ? L’État conserve l’intégralité de ses droits de vote et sa minorité de blocage sur les enjeux stratégiques mais a accepté de plafonner ses droits de vote sur la gestion ordinaire de la société. Ce plafonnement permet à Nissan de s’assurer de l’absence de contrôle de Renault par l’État tout en offrant à Renault les garanties nécessaires sur ses droits de vote.
Emmanuel Macron a évité le clash …
Vendredi, Carlos Ghosn, le PDG de Renault et Nissan depuis 2005, a déclaré qu’il y avait une « volonté ferme de mettre tout cela derrière nous » et que « l’alliance sortait renforcée de ce débat et assainie ». Hiroto Saikawa, administrateur de Nissan et membre du Comité de stratégie internationale, a souligné qu’en cas d’interférence de Renault dans ses affaires en violation de l’accord « Nissan aurait le droit d’augmenter sa part » dans Renault. Il ajoute que « si Nissan détient plus de 25%, Renault n’aura plus de droits de vote chez Nissan, donc il y a un effet dissuasif ».
Les utilitaires sont majoritairement fabriqués en France. Ici Batilly en Lorraine pour le Renault Master
L’entreprise qui s’est largement développée en France notamment à Flins, Cléon, Maubeuge, Sandouville, Batilly, Le Mans et Douai, continue son expansion en Espagne, en Amérique du Sud, en Turquie, au Maroc et en Algérie. Sa première usine chinoise sera inaugurée début 2016.