Renault attaqué se défend

C’est Libération qui a publié mercredi 15 mars un article à charge, relayé par toute la presse, faisant état d’un avis émis par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), datant de novembre 2016 et mettant en cause Renault. Il y serait écrit que le constructeur « a trompé les consommateurs sur les contrôles effectués et notamment le contrôle réglementaire de l’homologation sur les émissions de polluants ».

Très vite, l’entreprise, par la voix de son PDG Carlos Ghosn avait précisé « Il y a deux questions de fond : la première, c’est “est-ce qu’il y a triche ? » Cela, c’est le point le plus important. La réponse est non, tout le monde le dit. Il n’y a pas de triche, pas de système, de software essayant de présenter les résultats différemment de ce qu’ils sont » alors que Thierry Koskas, directeur commercial de Renault ajoutait « les voitures de marque Renault et Dacia respectent la réglementation » et « tous ses véhicules sont homologués selon les normes en vigueur ».

D’autres éléments paraissent jeudi 16 mars chez notre confrère où l’on peut lire « Renault a investi 50 millions d’euros pour réduire l’écart entre les émissions de NOx “réelles et normées” de ses Diesel Euro6B. Les mesures de correction, appliquées sur tous les nouveaux véhicules Diesel sortant d’usine depuis juillet 2016, consistent en un élargissement des plages de fonctionnement des systèmes de dépollution EGR et une amélioration du piège à NOx, le NOx trap. ». D’autre part, le constructeur a proposé à ses clients, lorsque les éléments techniques le permettaient, de « bénéficier sans frais de ces améliorations via un simple passage dans le réseau”. Le constructeur a choisi en effet de ne pas procéder à un rappel puisque, “tous ses véhicules sont homologués selon les normes en vigueur ».
D’autre part Renault a publié le communiqué suivant :

Le Groupe Renault a pris connaissance d’un article déséquilibré paru ce jour (mercredi 15, ndlr) dans la presse nationale relatif au dossier “émissions”. Cet article indique citer des extraits choisis d’un procès-verbal rédigé par la DGCCRF.

Le Groupe Renault n’entend pas commenter une instruction en cours, procédure confidentielle par nature et à laquelle l’entreprise n’a, à ce stade, pas accès. Renault ne peut en conséquence confirmer la véracité, l’exhaustivité et la fiabilité des informations contenues dans cet article. Renault justifiera de son respect de la règlementation et réserve ses explications aux magistrats en charge d’instruire ce dossier.

Le Groupe Renault rappelle qu’aucun de ses services n’a enfreint les règles, européennes ou nationales, relatives à l’homologation des véhicules. Les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution.

Le Groupe Renault, comme il l’a toujours fait, coopérera pleinement avec l’institution judiciaire dans le cadre d’une enquête qui pose, entre les autorités européennes et les États membres, des questions d’interprétation des normes régissant les conditions d’homologation des véhicules.

Rappelons aussi que Renault est constructeur depuis 1898, Renault conçoit, fabrique et vend des véhicules dans plus de 125 pays (plus de 2,7 millions en 2014), grâce à ses quelques 117.000 collaborateurs répartis sur 37 sites. Le groupe Renault est aujourd’hui présent sur les 5 continents à travers 3 marques : Renault, Dacia et Renault Samsung Motors, une coopération renforcée avec Avtovaz en Russie, des partenaires stratégiques Daimler et Mitsubishi et un accord signé en 2013 avec le chinois Dongfeng. Le groupe Renault, c’est aussi depuis 1999 l’Alliance Renault-Nissan qui a aussi donné naissance à une joint-venture en décembre 2012 avec l’entreprise publique Russian Technologies qui regroupera l’ensemble des intérêts détenus par les deux partenaires dans la société AvtoVAZ, propriétaire de la marque Lada.

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