Lors de la présentation de l’étude, le 7 janvier, de l’Observatoire du véhicule industriel, émanation de BNP Paribas Rental Solutions, Jean-Michel Mercier a dressé le bilan de l’année 2015 et levé le voile sur 2016. Avant la conférence de presse de la CSIAM (les importateurs de poids lourds) la semaine prochaine, nous vous livrons l’analyse de l’OVI en trois articles distincts. Voici les perspectives 2016.
« Les taux d’intérêt bas, la parité euro-dollar favorable et le pétrole au plus bas créent en théorie économique une bonne base de départ qui n’attend plus qu’une reprise de l’investissement des entreprises (investissements productifs et créations d’emplois) pour se traduire en une croissance significative. La restauration des marges constatée dans les entreprises, notamment dans le TRM, et l’aboutissement des restructurations et ajustements réalisés dans tous les secteurs préparent aujourd’hui les marchés du véhicule industriel à repartir de l’avant sur des bases assainies et de bonnes fondations. » analyse Jean-Michel Mercier.
Pour les experts de l’OVI, la situation des entreprises en France est contrastée avec des PME-PMI du transport routier jugées moroses par 95% des experts, des collectivités locales également moroses pour 63% d’entre eux alors que les grandes entreprises sont plutôt étales pour 79%. Dans le transport, les grandes flottes ont retrouvé du dynamisme pour 58% des experts alors qu’elles étaient stables pour 56% en 2014 et 32% jugent leur activité étale alors que les PME du secteur sont plus instables avec 42% des experts qui les jugent étales, 32% moroses et 26% dynamiques.
On peut espérer que 2015 était une année de transition, à un niveau d’activité encore faible, avant le début d’une reprise enfin durable. Les 11% de croissance du marché VI constatés constituent un signal encourageant. Les experts de l’OVI estiment que les ventes de tracteurs routiers se poursuivront sur une tendance positive afin de favoriser un nouvel exercice en croissance. De même, la reprise du BTP reste indispensable au marché VI en termes de potentiel.
Une amorce de reprise parait difficilement envisageable avant le second semestre, il faudra donc miser sur les besoins globaux de renouvellements pour un parc porteur forcément vieillissant au vue des niveaux de livraisons depuis 2009. Pour 2016, les experts de l’Observatoire du Véhicule Industriel tablent sur 24 500 tracteurs (+3%) et 17 000 porteurs (+1%), soit 41 500 immatriculations (+1,5%).