L’arrêt de travail est prévu pour 72 heures mardi 14, mercredi 15 et jeudi 16 janvier avec l’installation de piquets de grève concernant les sept grands ports maritimes : Le Havre, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Marseille et Rouen. 13.000 salariés sont concernés.
Les transporteurs routiers savent compter. La France a passé les 40 jours de grèves sur le thème de la réforme des retraites. Les ports ne sont pas épargnés. Encore aujourd’hui, la Fédération Nationale des Ports et Docks (affiliée à la CGT) a lancé un appel à une opération « port mort » sur l’ensemble des terminaux portuaires jusqu’à la fin de la troisième semaine de janvier comme ce fut le cas au début de ce mois et les 5, 10, 12 et 17 décembre. La situation est devenue intenable non seulement pour le transit maritime mais aussi pour les transporteurs assurant la liaison finale. En effet, les dockers sont massivement syndiqués.
L’ensemble des organisations professionnelles TLF, TLF Overseas, FNTR et OTRE exigent des pouvoirs publics le déblocage des ports et des mesures immédiates de soutien aux entreprises. Selon eux, mes opérations successives « ports morts » depuis 6 semaines ont ruiné tous les efforts de relance de la filière maritime. Alors qu’un nouveau préavis de grève des dockers a commencé le 14 janvier à minuit pour 72h, les organisations professionnelles demandent expressément aux pouvoirs publics de réagir en apportant des mesures concrètes de soutien.
De nombreux transporteurs impactés
Le transport routier est un maillon essentiel de la chaîne logistique des ports vers les consommateurs. Les transporteurs routiers sont touchés de plein fouet par ce conflit qui s’enlise et auxquels les pouvoirs publics n’ont pas apporté de réponse malgré les demandes répétées des organisations professionnelles depuis le mois de décembre. « La FNTR a été reçue à Bercy il y a quelques semaines pour évaluer les mesures de soutien nécessaires aux entreprises de transports routier fragilisées par les mouvements sociaux. Des mesures spécifiques doivent être prises immédiatement en particulier concernant les entreprises travaillant avec les ports concernés. Cette situation doit maintenant faire l’objet d’un traitement à la hauteur des enjeux en matière de déblocage et d’accompagnement des entreprises » explique Jean-Christophe Pic, Président de la FNTR.
L’OTRE écrit à Edouard Philippe AM20-011 Courrier Edouard PHILIPPE – Conséquences économiques des blocages des terminaux portuaires sur les entreprises de transport ro
Du côté de l’OTRE, le message est tout aussi empreint d’inquiétude « Les médias nationaux focalisés qu’ils sont par les grèves des transports publics parisiens oublient d’évoquer le gâchis sans fin auquel on assiste dans les ports depuis plus d’un mois de grève contre la réforme des retraites. Sur la première place portuaire française de transport de conteneurs, les transporteurs routiers, qui assurent 85 % des flux à l’importation comme à l’exportation, sont, depuis un mois, littéralement empêchés de travailler supportant des surcoûts d’exploitation et des pertes colossales de chiffre d’affaires. Les conséquences sont graves notamment pour des TPE et PME du transport routier dont l’activité portuaire est capitale. Ces grèves à répétition ne seront pas sans conséquence sur l’attractivité logistique de la France et de sa façade maritime. Le gouvernement ne peut pas rester inerte face à une forme de sabotage de l’économie portuaire en général et du transport routier en particulier. C’est dans cet esprit que l’OTRE a saisi le Premier ministre lui demandant audience pour obtenir la mise en place d’aides spécifiques au soutien des entreprises du transport routier impactées par cette insupportable situation. »