Et voilà ! l’année 2017 début à peine, période des vœux oblige, Anne Hidalgo renforce la pression sur les véhicules à l’énergie fossile. Les camions, véhicules de livraison comme les fourgons des artisans et les camions de chantier, sans oublier les autocars de tourisme, seront directement impactés par les restrictions des voies de la circulation automobile. Il suffit de constater ce qui se passe boulevard Magenta, en permanence embouteillé, ou déjà sur la rue de Rivoli où les livreurs ont toutes les peines à faire leur travail. Mais ce ne sont pas les seuls axes impactés. Si Paris n’est pas la France, au cœur d’une région de 12 millions d’habitants reçoit aussi des millions de de visiteurs … sans oublier les travaux du Grand Paris qui ne font que débuter.
Patrick Aimon, président de la FFB Grand Paris monte au créneau « Nouvelles mesures pour limiter les véhicules dans Paris : les professionnels encore oubliés Suite à la série de mesures destinées à limiter les véhicules dans Paris, annoncée par la maire de Paris, avec notamment la réduction des quais hauts de la Seine et de la rue de Rivoli, la Fédération Française du Bâtiment Grand Paris déplore que les véhicules professionnels ne fassent pas l’objet de dispositions spécifiques. Ces nouvelles mesures ne répondent pas aux besoins des professionnels du bâtiment exposés à des contraintes spécifiques de transport de matériel et de matériaux. Ces professionnels ne pourront bien évidemment pas utiliser les bus électriques et les nouvelles pistes cyclables pour transporter leur matériel et assurer la livraison des chantiers parisiens. La FFB Grand Paris réitère sa demande de concertation avec les acteurs économiques de la région pour trouver ensemble des solutions. « Ces mesures vont augmenter les problèmes de circulation qui engendrent des problèmes de logistique pour les chantiers et d’intervention chez les parisiens. Je réitère ma demande auprès de la Ville de Paris : étudions ensemble des solutions conciliant respect de l’environnement et maintien de l’activité économique »
Construire c’est bien … comme permettre aux camions de rouler
De toute évidence, les professionnels du transport routier ont les mêmes craintes. Le temps perdu ne se rattrape pas et les livraisons dans Paris deviennent des casse-têtes. Concernant cet aspect essentiel pour la vie économique de Paris et sa région, ne serait-ce que pour l’approvisionnement régulier des commerçants, les livraisons se pratiquent souvent de très bonne heure ou de nuit. Mais là aussi, faut-il que ces pratiques soient acceptées par les riverains. Les constructeurs de poids lourds comme les carrossiers et les équipementiers du secteur sont à la manœuvre au côté des transporteurs pour réduire les bruits autant que les émissions polluantes. La filière du transport est bon élève.
Que c’est beau une ville sans livraison et sans artisan (c) Céline Orsinger
Mais retenons avant tout les dernières déclarations d’Anne Hidalgo et son adjoint Christophe Najdovski, qui n’annoncent rien de bon pour le futur des professionnels « La première urgence est climatique. N’oublions pas que moins de voiture équivaut à moins de pollution. 2017 sera l’année du vélo, avec une accélération de la mise en œuvre de notre Plan vélo 2015-2020, qui vise au doublement de la surface des pistes cyclables à Paris », a déclaré la maire. De son côté Christophe Najdovski, adjoint à la Maire en charge de la voirie, des transports, des déplacements et de l’espace public a déclaré « La concertation et les études de préfiguration se tiendront en 2017, pour une mise en œuvre progressive à partir de 2018. ». Concernant la rive droite, les quais hauts et la rue de Rivoli sont concernés, après la fermeture de la voie Georges Pompidou, c’est beaucoup. Mais Christophe Najdovski a prononcé le mot « concertation » … si cela pouvait être vrai !
Anne Hidalgo avec Christophe Najdovski