Au mois de septembre, General Motors a tendu la main à Nikola, la start-up originaire de l’Arizona. Son fondateur, Trevor Milton a poussé son projet en parallèle avec celui de Tesla en annonçant un camion longue distance 100% électrique, puis parlait de pile à combustible. De quoi intéresser un constructeur comme General Motors qui travaille aussi sur l’hydrogène.
Trois mois plus tard, le géant de l’automobile n’a plus confiance dans une entreprise qui ne semble pas avoir les moyens de ses ambitions. Ce changement de stratégie n’a pas surpris les spécialistes. Dès le mois de septembre, des analystes avaient parié sur une baisse, en bourse, du cours du titre Nikola craignant de mauvaises nouvelles à venir. En effet, Trevor Milton était épinglé par la SEC (contrôle des marchés financiers aux USA) pour fausses informations. Il a dû démissionner fin septembre pour être remplacé par Stephen Girsky, un consultant proche de General Motors qui depuis réorganise sa coopération avec Nikola.
Trevor Milton, le fondateur
Le nouvel accord prévoit une poursuite du travail d’adaptation des piles à combustible Hydrotec conçues par GM … mais le constructeur ne veut prendre aucun risque et il passera plutôt dans la catégorie fournisseur. Nous sommes loin du projet initial !
Reprise en main: Stephen Girsky et sa nouvelle équipe
Parmi les autres accords initiaux, il était également question de la fourniture par General Motors de batteries pour les camions Nikola. General Motors est en avance dans ce domaine et souhaite accélérer le développement des véhicules électriques. Le constructeur a d’ailleurs prévu, d’ici un an, la production d’une version Hummer électrique. On peut se demander quel marché peut trouver un tel engin, dans un pays où l’essence est encore très bon marché !
