Les Transports Mousset, 1300 salariés et une activité orientée dans la filière agricole sont dirigés depuis 2014 par Frédéric Leblanc. Lorsque Jean-Michel Mousset a passé le relais à Frédéric Leblanc, qu’il avait lui-même engagé en 1991, il rappelait que 65 % du chiffre d’affaires de Mousset, créé en 1964 par ses parents, proviennent du transport « en cour de ferme », principalement l’acheminement de la volaille vivante et la collecte de lait. D’autre part plus de la moitié des conducteurs du groupe Mousset est issu de la reprise des activités transports d’industriels comme Doux, Mie Câline, qui préféraient se recentrer sur leur cœur de métier. Il en est de même lors d’opérations de croissances externes en rachetant des entreprises de transport comme récemment Négo Transports.
Jean-Michel Mousset
Mousset, déjà adepte du management participatif vient de franchir une nouvelle étape en offrant à ses salariés 100 actions à 4 euros comme mise de départ. Les salariés ont ensuite eu le choix d’investir personnellement leurs économies en achetant d’autres actions à un tarif avantageux. Sur 900 salariés, seulement 8 ont refusé portant les salariés actionnaires à 0,8 % du capital de l’entreprise. Cette démarche altruiste a pour but non seulement de récompenser le bon travail des salariés mais également de créer un esprit d’entreprise fort puisque chacun travaille désormais un peu pour soi. Derrière ce don, on entrevoit bien sûr le souhait de fidéliser dans un secteur en manque de main d’œuvre et qui peine à recruter des conducteurs. L’avenir du transport routier appartiendra-t-il au plus offrant !
Frédéric Leblanc
« Ce n’est pas humaniste, pour moi, c’est une façon de générer l’envie. Il doit y avoir une notion de plaisir au travail. La motivation, ce n’est plus une notion d’argent, notamment chez les jeunes. » insiste Frédéric Leblanc dans Ouest-France qui souhaite entrainer les salariés à participer à la réflexion stratégique de l’entreprise et prévient qu’il y aura un représentant des actionnaires salariés à l’assemblée générale des actionnaires. De son côté, Jean-Michel Mousset est un homme heureux. Lui qui a quitté la direction opérationnelle il y a 4 ans, à 58 ans, pour rester président du conseil de surveillance s’exprime toujours dans les colonnes de Ouest-France « « On veut bâtir une dynamique d’entrepreneurs. Moi, je considère qu’un actionnaire, c’est un entrepreneur. Ce n’est pas comme mettre ses économies sur un Livret A, c’est un vrai acte d’entrepreneur. »