Les chiffres méritent qu’on s’y arrête un instant. Chiffre d’affaires de près de 9 milliards d’euros avec 1200 entreprises, majoritairement des grossistes dans toutes les spécialités de bouche. Les 11 500 salariés accueillent chaque année 6,6 millions d’acheteurs venant principalement d’Ile de France, mais aussi de province et parfois de l’étranger d’où arrivent aussi de nombreux camions qui apportent le poisson du Nord de l’Europe, ou les fruits du Sud. Habitué du juste à temps, le transport routier est un partenaire essentiel du marché.
effervescence à la marée
Le succès du marché de Rungis tient aussi au dynamisme de l’agriculture et de la pêche française. Les transporteurs spécialisés le savent bien. Les plus importants sont installés à proximité et desservent le marché plusieurs fois par jour. En ce moment, les quantités livrées explosent pour atteindre 120 000 tonnes durant le mois de décembre. C’est le double des quantités habituelles.
Rungis, jamais sans mon camion !
Il ne s’agit pas seulement d’apporter les marchandises au MIN, mais aussi de les livrer à de très nombreux destinataires commerçants qui préfèrent qu’on leur apporte leur commande plutôt que de perdre du temps dans les embouteillages franciliens. Mais ils sont également nombreux à venir eux-mêmes car restaurateurs, traiteurs, bouchers, primeurs, fleuristes ou fromagers ont besoin de voir, de sentir, de toucher les produits qu’ils proposeront ensuite à leurs clients. Le label « choisi à Rungis » a une vraie signification.
La qualité, seulement la qualité
Si les camions livrent une bonne partie de la journée et de la nuit, l’activité économique est nocturne, de minuit à six heures pour la marée, et jusqu’en fin de matinée pour les fruits et légumes qui ouvrent plus tard. Les produits saisonniers envahissent également le marché. En ce moment, ce sont les sapins de Noël. Ce sont les pépiniéristes qui viennent s’installer durant quelques semaines d’une intense activité. Aujourd’hui, les grossistes du marché ont retrouvé le sourire après les quelques semaines particulièrement tristes qui ont suivi les attentats de Paris. Les acheteurs sont de retour.