Les députés ont voté jeudi soir l’assouplissement des 80 km/h et donnent aux départements la possibilité de relever la vitesse maximale autorisée sur certains tronçons. Ce vote est la suite à la pression des gilets jaunes et du mécontentement général d’une mesure vexatoire et incomprise. Le premier département à afficher sa satisfaction est la Seine et Marne en Ile de France. Patrick Septiers, le Président du département le plus vaste d’Ile de France et donc du plus grand réseau routier de cette région de plus de 12 millions d’habitants s’est immédiatement féliciter d’un vote de l’assemblée qui ouvre la voie à un assouplissement des 80 km/h. Le département de Seine-et-Marne (4300 km de routes, soit l’équivalent à la somme du réseau routier des départements des Yvelines, de l’Essonne et du Val d’Oise) va relever d’ici quelques semaines la vitesse maximale de plusieurs routes à 90 km/h.

Pour Patrick Septiers salue « ce retour au bon sens. Les chiffres de la sécurité routière n’ont jamais démontré la pertinence du 80 km/h. Le ressenti de cette mesure chez les citoyens, en particulier les Seine-et-Marnais, qui sont très dépendants de leur voiture, a été catastrophique ». Cela rejoint l’avis général. Patrick Septiers présentera son plan de retour au 90 km/h le mercredi 26 juin. Plusieurs centaines de kilomètres de routes seront concernées. Les nouvelles limitations de vitesse pourraient être mises en place d’ici la fin de l’été. « Il s’agira d’un retour au 90 km/h sur plusieurs routes départementales, au cas par cas, selon la dangerosité et la configuration de la chaussée, au regard d’une étude précise de l’ensemble de nos routes » annonce le Président du département de Seine-et-Marne. Il rappelle que le retour circonstancié de plusieurs portions de routes à 90 km/h permettra aux automobilistes de renouer avec des déplacements facilités dans ce département où les habitants passent deux fois plus de temps dans les transports que les autres Franciliens pour se rendre au travail.

Le Département de Seine-et-Marne envisage aussi d’abaisser la limitation à 70 km/h sur des portions dangereuses. « Je réclame depuis des mois que l’on redonne le pouvoir de décisions aux élus locaux, qui eux seuls connaissent le mieux le terrain. Maintenant que nous pouvons le faire, nous allons agir avec pragmatisme et responsabilité, en concertation avec les élus locaux, et bien, sûr, sans renoncer à la sécurité des Seine-et-Marnais. » martèle Patrick Septiers. De nombreux autres présidents de Conseils départementaux vont lui emboiter le pas.