Comme prévu, deux ministres ont donné rendez-vous aux organisations patronales du transport routier ce lundi 7 janvier à 17h00. Il s’agit, avant tout, d’écouter les doléances des représentants des entreprises, qui ont perdu beaucoup d’argent et de temps, après les blocages à répétition des routes depuis le 17 novembre 2018.
Deux membres du gouvernement doivent être présents, Elisabeth Borne pour les transports et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat à l’Economie. Les cabinets des ministres précisent « Lors de cette réunion, l’idée est de travailler avec les transporteurs sur l’identification des difficultés économiques et opérationnelles rencontrées et les mesures qui peuvent être prises en soutien, à l’instar de ce qui est fait avec d’autres secteurs économiques comme les commerçants. Cette réunion permettra également d’aborder la participation de ce secteur professionnel au grand débat national prévu en janvier et février à la suite du mouvement des gilets jaunes ».
Du côté de l’OTRE, une lettre avait été adressée avec les demandes précises dont la principale correspond au versement, en 2019, d’acomptes, sur le remboursement de la TICPE, calculés sur la base des semestres précédents. Par ailleurs, les entreprises de transport léger doivent également être entendues car, d’une part, elles ont subi les conséquences du mouvement des gilets jaunes et, d’autre part, le coût élevé du gazole grève leur exploitation. Pour eux, l’OTRE demande des mesures compensatoires qui resteront à négocier.
Les transporteurs parleront également de leurs relations avec les sociétés d’autoroutes. Sur ce sujet, Elisabeth Borne aura des choses à dire, car elle a rencontré vendredi 4 janvier les concessionnaires des réseaux qui ont également beaucoup souffert du précédent épisode contestataire avec des dégradations multiples et des opérations péages gratuits … dont les transporteurs font aujourd’hui les frais. Dans la discussion de la semaine dernière, il a été question de ne pas augmenter les péages durant l’année 2019 afin de préserver le pouvoir d’achat des usagers, en particulier ceux qui utilisent l’autoroute pour des trajets réguliers, par exemple pour se rendre au travail. Les transporteurs sont également concernés par ces discussions afin d’alléger, là aussi, les charges des péages. Pour le moment, nous en sommes au stade de la réflexion et d’étude de dossier. Un nouveau rendez-vous, sur ces points, sera nécessaire.