En matière de mobilité et de moyens utilisés, il ne s’agit pas d’opposer les modes de transport, les véhicules ou les énergies. Concernant ces dernières, chacune est utile, gazole, gaz ou électricité, en fonction de l’utilisation qui en est faite et des missions à exécuter.
Diésélistes de France, créé en 2012, est une association très active qui défend une énergie décriée, mais incontournable, utilisée rien qu’en France par au moins 22 millions de véhicules sur un parc total estimé à plus de 38 millions. Ce n’est pas rien. D’autant plus que les constructeurs, autant automobiles que véhicules industriels, ont fait d’énormes progrès en matière de dépollution et d’amélioration des moteurs fonctionnant au gazole. Alors, bravo à cette association de défendre cette énergie, avec ses 110 membres, essentiellement ceux qui entretiennent les moteurs et les rendent moins polluant.
Fabrice Godefroy
Le président de l’association, Fabrice Godefroy, directeur général du Groupe IDLP précise que le but est de fédérer les spécialistes travaillant en relation avec tous types de carburants. L’association met donc en relation les distributeurs et les réparateurs avec les fournisseurs de produits et outillages dédiés à cette activité et les organismes de formation. Elle propose aussi d’aider les professionnels à acquérir et pérenniser la maîtrise des nouvelles technologies d’injection essence, diesel, hybride et demain électrique voir hydrogène, qui évoluent chaque jour.
Les mises au point de moteurs diesel nécessitent un équipement coûteux
Depuis sa création en 2012, Diéséliste de France a été très actif dans une réflexion et une information régulière auprès des professionnels, des médias et des politiques, sur la lutte contre la pollution de l’air … et aussi les mauvais procès qui sont faits au gazole. C’est dans ce contexte « pédagogique » que l’Association a développé le concept de l’Eco Révision afin de répondre à ces problématiques du parc roulant véhicules légers ainsi que des voitures d’occasion, comme l’ont fait d’autres acteurs avec d’autres offres. Cependant, une partie importante du parc était absent de ce dispositif. Il s’agit des véhicules industriels (poids lourds et bus…) mais aussi les utilitaires légers très largement « diésélisés ».

Force est de constater que ce parc bien que moins développés en nombre que les voitures particulières comptabilise au total 6,7 millions de véhicules dont 700 000 poids lourds et transports en commun qui, en plus, parcourent davantage de kilomètres et émettent plus d’émissions polluantes du fait de ses motorisations à plus fort cylindrée. C’est pour cela que Diéséliste de France a décidé de développer avec ses partenaires, en particulier Bosch et Spheretech, un concept dédié à ce parc mal-aimé par des initiatives volontaristes. La dernière en date s’appelle l’Eco Révision Vi.
Cette proposition, en phase d’expérimentation, s’appuie sur deux éléments. Le premier porte sur la partie diagnostic qui sera une déclinaison adaptée de l’Eco Révision VL. Le second correspond à la partie pièces en partenariat avec Bosch. L’offre concernera dans un premier temps des têtes de pulvérisations, modules de dosage et d’alimentions (pièces techniques), des préfiltres et filtres (PGV) ainsi qu’une formation technique sur les systèmes SCR et Denox et des supports marketing pour compléter l’offre. L’Association participera pour la première fois au salon Solutrans, du 21 au 25 novembre à Lyon. Ce sera l’occasion de rencontrer les professionnels du véhicule industriel et d’expliquer plus en détail le concept de l’Eco Révision Vi.