Le transport routier prêt au bras de fer dès le 7 décembre

Les transporteurs routiers manifesteront à partir du 7 décembre. Décidément, la semaine qui commence s’annonce compliquée. La journée de grève du jeudi 5 sera très suivie. La région Ile-de-France en tête sera très impactée avec des transports publics à l’arrêt. Pour les transporteurs, les plans de livraisons seront bouleversés. Cette grève est programmée pour être reconductible.

Côté patronat du transport routier, après le ballon d’essai du 28 novembre dans les Hauts-de-France, où les transporteurs routiers des Hauts-de-France ont procédé à des barrages filtrants ç la frontière avec la Belgique pour protester contre la politique du gouvernement visant à alourdir la fiscalité du carburant professionnel du transport routier de marchandises de 2 € / hl (deux centimes par litre), c’est toute la France qui est concernée avec des actions prévues aux différentes frontières du pays. Le fait que le mouvement se déroule le samedi 7 décembre aura peut-être moins d’impact compte tenu du trafic poids-lourds les week-end. Ce sont les patrons qui seront au volant.

Les actions sont prévues le 7 décembre, y compris dans les ports © OTRE

C’est le Projet de Loi de Finance 2020 qui ne passe pas. L’OTRE rappelle que le 25 novembre, les sénateurs ont fait le choix de la cohérence et de la protection des entreprises françaises du secteur en supprimant l’article 19 du Projet de loi de finances 2020 qui avait été adoptée le 19 novembre dernier par la majorité de l’Assemblée nationale sur proposition du gouvernement. « De nombreux parlementaires ont compris que cette nouvelle taxe allait, à l’évidence, d’abord épargner les camions étrangers utilisant les infrastructures nationales, ensuite accroître les écarts de compétitivité avec les entreprises européennes et, enfin, favoriser, encore une fois, le dumping social pratiqué par des pavillons low-cost. » rappelle l’organisation professionnelle.

L’OTRE appelle le gouvernement à modifier sa position en reprenant à son compte l’idée innovante d’Éco-Contribution portée par l’ensemble de la profession (OTRE – FNTR – TLF). Cette alternative a le mérite de la clarté et de la simplicité. Au surplus, elle apporte les recettes supplémentaires pérennes au budget de l’AFITF et retient déjà l’intérêt de nombreux parlementaires. Cette proposition aboutit à la volonté initiale de la ministre de la transition écologique et solidaire, Mme Élisabeth BORNE qui a toujours affirmé vouloir « taxer les camions étrangers qui ne font que traverser la France, sans payer la moindre contribution aux finances des infrastructures ». À ce jour, cette demande reste sans réponse. De toute évidence, les transporteurs routiers attendent une prise de position claire du gouvernement et ils décident d’agir …

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