L’Association nationale des transporteurs portugais (ANTP) qui représente les PME du transport, un secteur qui compte 7 500 entreprises et plus de 300 000 salariés, décide un mouvement de grève à partir du vendredi 15 juin. Marcio Lopes, son président, souhaite un mouvement d’ampleur nationale avec à la fois l’arrêt de toute activité du secteur des transports et la circulation des camions dans tout le pays. « Il s’agit d’une action de protestation, qui sera illimitée qui résulte de l’absence de réponse positive du gouvernement portugais “
Marcio Lopes président de l’ANTP
Le secrétaire d’Etat aux Infrastructures, Guilherme W. d’Oliveira Martins, se dit surpris car les négociations qui se sont déroulées jusqu’au mardi 12 juin, ne sont pas interrompues. Il a déclaré “Nous avons été surpris parce que le processus n’est pas terminé, nous travaillons et nous nous sommes rencontrés mardi, nous avons présenté des propositions et nous attendons avec impatience des contributions”. De son côté, l’ANTP dénonce une situation économique catastrophique du secteur des transports routiers au Portugal, aggravée par l’augmentation du prix du gazole, de la fiscalité, de la dérèglementation du marché et des conditions de travail inacceptables des conducteurs. Marcio Lopes regrette de son côté que malgré les manifestations débutées le 28 mai, aucun accord de soit intervenu. Cela ressemble à un dialogue de sourd …
Voici quelques revendications parmi les 18 points en discussion :
- La création d’un mécanisme d’indexation automatique de l’augmentation du gazole dans les tarifs de transport,
- Une nouvelle réglementation de l’accès au secteur qui limite l’entrée massive de nouveaux opérateurs,
- La réduction des péages sur les autoroutes portugaises.
- L’amélioration de la situation sociale des conducteurs professionnels avec une retraite à 60 ans.
- Le règlement des factures (délais de paiement) dans un délai de 30 jours.
Guilherme W d’Oliveira Martins, secrétaire d’Etat aux infrastructures
En réponse, Guilherme W d’Oliveira Martins a confirmé que le gouvernement « s’est réuni et il est sensible aux attentes et revendications des professionnels du transport. Il se concentre sur la surveillance de la réglementation et la rentabilité du secteur en prenant en compte les délais de paiement des donneurs d’ordre et les mesures d’assurance, en plus des licences, des permis, mais tout cela nécessite une intervention et une étude concrètes que nous sommes prêts à faire ».