Le transport routier de marchandises grand oublié des Assises Nationales de la Mobilité

Etrange, vous avec dit étrange … Que du beau monde, ce mardi 19 septembre au Palais Brongniart à Paris. L’assemblée, comme un seul homme, se lève à l’entrée d’Edouard Philippe. Surprenante marque de déférence. Le Premier ministre est venu lancer des Assises Nationales de la Mobilité présentées comme le point de départ d’une révolution dans la façon de se déplacer. Son discours est brillant avec des références historiques qui remontent à 1557. En parlant de mobilité quotidienne, Edouard Philippe cite trois besoins qu’il a identifié le temps, l’équité et l’agilité. Plus, presqu’en conclusion, il dira « Dans le passé, on a beaucoup trop promis… Aujourd’hui, nous devons engager notre pays dans la voie de la mobilité du 21ème siècle. »

Elisabeth Borne

Dans son discours, pas plus que dans celui d’Elisabeth Borne, ministre des transports, il n’a été question de transport routier de marchandises et si peu de transport routier de voyageurs. Cela dénote une vision bien particulière du partage de la route. Pourtant, le 1er juillet dernier à Rennes, Emmanuel Macron avait déclaré « Ce qu’il nous faut penser, c’est autre chose pour demain ; ce sont les investissements pour ces nouvelles mobilités, c’est notre organisation collective pour ces nouvelles mobilités ; c’est les corrections à tous ces dysfonctionnements, ces engorgements qui aujourd’hui gâchent le quotidien de tant de nos concitoyens ». Bien d’accord pour les réseaux routiers.

Mardi, le Premier ministre a bien parlé d’infrastructures Il évoque des points très importants « Le premier concerne le financement des infrastructures. Nous allons en effet essayer de faire mieux que définir des priorités. Nous allons en programmer le financement de manière précise, soutenable et dans la durée. Dès aujourd’hui, nous mettons en place un conseil d’orientation des infrastructures. J’ai souhaité confier la présidence de ce conseil à Philippe Duron qui a présidé aux destinées de l’AFITF jusqu’en 2017. » Il s’agit là aussi du réseau routier, entre autres.

Quoiqu’il en soit, le secteur du transport routier, comme celui de la logistique, doit poursuivre les contacts avec les différents groupes de travail et poursuivre un lobbying de tous les instants. Il est tout à fait anormal que les textes préliminaires ne fassent aucune mention du transport routier. La FNTR avec l’Union TLF le remarque dans un communiqué « Les Assises de la Mobilité lancées mardi 19 septembre par le gouvernement mettent l’accent sur la mobilité des personnes et les enjeux auxquels la France doit faire face. Un sujet de préoccupation quotidien pour des millions de Français. Mais le gouvernement fait l’impasse sur les autres usages des infrastructures, notamment sur le transport de marchandises. Une problématique pourtant essentielle à l’activité économique de la France. » En rappelant que les poids lourds financent déjà les infrastructures à hauteur de plus de 7 milliards d’euros par le biais de différentes taxes, taxe à l’essieu : 170 millions d’euros, péages autoroutiers : 2,9 milliards d’euros, TICPE (après prise en compte de la ristourne gazole) : 4,1 milliards d’euros.

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