Vendredi 17 juin, l’assemblée régionale d’Ile-de-France a donné à la présidente de région Valérie Pécresse mission de « définir avec l’Etat les dispositions nécessaires à la mise en œuvre d’un prélèvement sur le transport routier de marchandises et les modalités permettant d’en garantir l’équité et la conformité avec le cadre de la réglementation communautaire ». Alors que l’Ecotaxe poids-lourd a été supprimée par l’Etat fin 2014, l’Ile-de-France imagine qu’un dispositif semblable pourrait aider les finances régionales. La région cherche de l’argent frais pour payer le surcoût du passe de transport public Navigo, ramené au tarif unique mensuel de 70 € et déficitaire de 300 millions d’Euros selon l’exécutif.
L’hémicycle de l’Assemblée régionale
D’autre part, la politique de santé publique, qui prône la fin du diesel, cherche à limiter également la circulation des camions. Ce dossier est défendu par Chantal Jouanno, vice-présidente UDI de l’assemblée régionale pour l’écologie et au développement durable. Les négociations seront engagées avec l’Etat français, mais aussi la commission européenne. En effet, une région n’a pas le pouvoir de mettre en place une telle taxe. Les discussions pourraient se révéler longues et difficiles avec un gouvernement qui a eu du mal à digérer la suppression avant son application de l’écotaxe poids-lourd.
La région annonçait vouloir travailler sur la réduction des bouchons …
Lors de l’installation de l’exécutif régional, Chantal Jouanno avait reconnu « Durant la campagne électorale, nous avons été les premiers à proposer une écotaxe régionale pour les poids lourds. L’écotaxe sur les poids lourds en transit en Île-de-France sera notre mesure la plus importante, probablement celle qui aura le plus d’impact. La Région n’a pas le pouvoir de mettre en place seule ce dispositif, un décret sera nécessaire, mais je ne doute pas que le gouvernement nous suivra. S’il faut contribuer financièrement à sa mise en œuvre effective, nous le ferons. Nous avons déjà les portiques. Plutôt que de les démonter, utilisons-les ! Et il serait assez logique que le produit de cette écotaxe serve à financer nos mesures antipollution. Pendant la campagne, nous avions estimé les futures recettes à 100 millions d’euros par an ». Reste à savoir si la nouvelle mission confiée à Valérie Pécresse sur ce sujet lui permettra d’aller de l’avant.