Le marché des véhicules industriels sourit

L’observatoire du Véhicule Industriel (OVI) a dévoilé le 9 janvier ses prévisions pour l’année, après un cru 2017 très bon.

« Cela fait longtemps que nous avions eu un bilan aussi agréable ! » : Jean-Michel Mercier était tout sourire en présentant des prévisions de l’observatoire du véhicule industriel de BNP Paribas Rental Solutions qu’il dirige. Dix ans après, il semble que la crise financière de 2007-2008, qui a durement frappé le secteur, soit enfin en passe d’être digérée.

Jean-Michel Mercier

Le retour de la croissance, qui devrait atteindre près de 2% en 2018 après 1,7% en 2017, profite au transport de marchandises. Le nombre de t-km transportées augmente de 2,9%. Cependant, les tendances structurelles se renforcent avec la poursuite de la baisse du transport longue distance, qui ne constitue plus qu’environ un quart de l’activité du TRM, contre enviton 45% pour la moyenne distance et 28% pour la courte distance. Le cabotage réalisé par des pavillons étrangers représente 6% du marché.

Quant au secteur des travaux publics, il est particulièrement dynamique, avec, notamment, un effet « Grand Paris » estimé à 1,2 des 4 points de croissance attendus ! Mais le plan fibre contribue également à l’activité, tout comme le plan de relance autoroutier.

Résultat : le marché européen enregistre sa quatrième année de croissance des immatriculations, et revient presque à son niveau d’avant la crise. En France, les immatriculations devraient approcher les 50 000 pour 2017, avec un fort dynamisme des porteurs : + 12,9%, après +20,8% en 2016. Les marchés de la carosserie sont aussi au beau fixe, notamment pour les bennes, mais aussi pour le secteur frigorifique (+10,5% pour les porteurs et + 3,1% pour les VUL) .

Pour 2018, les prévisions restent optimistes. Certes, le marché du tracteur pourrait régresser (-5%) car le renouvellement des flottes a été important ces dernières années : entre 80 et 90% du parc est désormais aux normes Euro V ou EuroVI. En outre, le marché de l’occasion devient plus difficile, ce qui, par ricochet, peut ralentir celui du neuf. Pour les porteurs, les prévisions sont plus favorables ( +5%). L’âge moyen des véhicules est plus élevé (environ 11 ans), et la moitié du parc est en Euro 3 ou moins. La pénurie de chauffeurs (il en manquerait 15 000 ) peut freiner le marché, mais peut également profiter aux transporteurs, mieux à même de choisir les clients les plus rentables.

Focus : L’hexagone compte actuellement 15850 véhicules roulant au GNV, dont 2150 véhicules légers. Si le gros du marché est constitué par les véhicules utilitaires légers (7150), les bus (3050) et les bennes à ordures ménagères ( 1350), la plus forte progression vient des poids lourds (1050 unités soit +92%) . La route reste cependant longue pour atteindre l’objectif de 200 000 véhicules à l’horizon 2030 ! Quant aux stations, au nombre de 65 actuellement, le réseau devrait rapidement s’étendre avec 55 stations en projet pour 20
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