Au plus fort de la crise sanitaire, les professionnels du bâtiment et des travaux publics (Fédération Française du Bâtiment, CAPEB (artisans) , Fédération nationale des Travaux publics) ont rencontré quatre ministres ( Transition écologique et solidaire, Economie et Finances, Travail, Ville et du Logement) et trois secrétaires d’Etats . Un accord a été trouvé et selon toute vraisemblance le travail pourra reprendre progressivement à partir du lundi 23 mars.
Les ministres réaffirment le rôle essentiel des entreprises du bâtiment et des travaux publics dans la vie économique du pays et à son fonctionnement, en contribuant à des besoins du quotidien des Français comme le logement, l’eau, l’énergie, la gestion des déchets, les transports et les télécommunications. Il est donc nécessaire d’œuvrer à la poursuite de leur activité, pour éviter une mise à l’arrêt totale des chantiers, qui déstabiliserait non seulement les entreprises concernées mais aussi l’ensemble de la chaîne économique.
Par contre, le Gouvernement mesure les difficultés que peuvent rencontrer ces professions dans la mise en place des gestes barrières, mais aussi dans leur capacité à s’approvisionner en matériaux et matériels et à mobiliser le personnel nécessaire. Cela a conduit au ralentissement, voire à l’arrêt, de nombreux chantiers dans le pays depuis le début de cette semaine. Aussi, à l’issue d’échanges soutenus au cours des derniers jours, les représentants des entreprises du BTP et le Gouvernement se sont accordés sur plusieurs principes permettant de renforcer, dans les tout prochains jours, la continuité de l’activité du secteur et la poursuite des chantiers.
A commencer par la protection des salariés qui est une priorité absolue comme la sécurité du travail sur les chantiers qui doit être assurée avec des procédures adaptées, notamment pour respecter les gestes barrières et maintenir les distances entre salariés. Dans de nombreux cas, des réorganisations ou des ajustements des pratiques pourraient permettre la poursuite de l’activité. A cet égard, il est rappelé que, selon le droit du travail, la responsabilité de l’employeur n’est engagée que s’il ne prend pas les mesures de prévention utiles pour la protection des salariés et qu’il s’agit d’une obligation de moyens.
Pour une organisation efficace, les organisations professionnelles des entreprises du bâtiment et des travaux publics diffuseront dans les prochains jours un guide de bonnes pratiques, préalablement validé par les Ministères du Travail et des Solidarités et de la Santé.
Dans le cas des chantiers de travaux publics, comme par exemple les infrastructures de transport ou les travaux de voirie, les grands maîtres d’ouvrage au niveau national et les préfets au niveau local coordonneront et prioriseront les chantiers à poursuivre ou à relancer. Pour les chantiers très complexes, un délai pourra être nécessaire afin de définir des procédures adaptées. De même, une attention particulière sera portée au cas des chantiers au domicile des particuliers lorsque ceux-ci sont présents.
Pour les entreprises et salariés de l’ensemble du secteur du BTP impactés par la baisse d’activité, les mesures d’urgence prévues par le Gouvernement, notamment l’assouplissement de certaines procédures, la mise en place de mesures d’activité partielle ou encore le recours au fonds de solidarité en cours de mise en place, s’appliqueront de manière rapide sur tout le territoire national, en particulier en termes de délais de réponse et de versements aux entreprises, compte-tenu de leurs difficultés de trésorerie et sur la base de justificatifs simples.
2 réponses
Et mettre les ouvriers en danger avec d autres porteurs du virus…ce derniers n est pas prêt de stopper
Vous êtes des assassins si vous faites reprendre le travail
Ecoutez les médecins….
Avec des décisions comme celle-ci nous ne sommes pas prêt de sortir de cette crise sanitaires, ceux qui ont décidé cela rendront t’il des comptes quand sonnera l’heure du bilan ?