Avec l’essor du e-commerce, la place de la logistique dans les centre-ville devient de plus en plus visible. Comment la rendre acceptable ?
Tel était l’objet du colloque organisé mardi 13 février par l’ORIE- l’observatoire régionale de l’immobilier d’entreprise en Ile de France-. Avec 55 kilos de marchandises manipulées par francilien et par jour, la région capitale est une place logistique dynamique. Le marché des transactions d’espaces logistiques est du reste à la hausse : près de 1,6 million de m2 ont été commercialisés en Ile de France en 2017. « Et le secteur emploi 16% de la main d’œuvre du département de Seine Saint Denis », a assuré Corinne Valls, maire de Romainville et 6ème vice présidente en charge des mobilités et du développement du territoire dans ce département.
Mais intégrer les espaces logistiques-et les transports qui leur sont liés- dans la ville n’est pas simple. La métropole du Grand Paris devrait présenter, le 28 février, un projet de charte en la matière. Elle viserait, notamment, à une meilleure intégration du secteur dans toutes les opérations d’urbanisme. Car même si, depuis 2016, des espaces de logistique urbaine sont réservés dans le plan local d’urbanisme de Paris, comme l’ a rappelé Dominique Alba, directrice de l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme), des questions réglementaires restent en suspens : par exemple les règles incendie pour l’utilisation des parkings.
Sans doute la Métropole proposera t elle aussi des aides supplémentaires à la décarbonation du parc de véhicules. « Mais il faudrait également utiliser les outils numériques pour que les camions circulent moins souvent à vide », a souligné Dominique Alba. Des grands acteurs du traitement de déchets réfléchiraient à la possibilité de mieux mutualiser les tournées avec des logisticiens. A quand l’AIRBNB des espaces vides dans les porteurs ?