Annick Girardin, ministre de la Mer, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, se félicitent la signature de la charte d’engagement des acteurs des chaînes logistiques françaises visant à favoriser le passage des marchandises par les ports français.
Le transport fluvial reste à développer
Les deux ministres publient un communiqué que voici :
« Les ports de commerce sont des maillons stratégiques indispensables à la performance des chaînes logistiques nationales et internationales tant côté mer que côté terre et contribuent directement à la compétitivité de l’économie française.
Ils ont été particulièrement impactés par la crise liée au Covid-19, mais ils sont restés pleinement opérationnels grâce à la mobilisation de l’ensemble des professionnels assurant ainsi la continuité d’approvisionnement et d’exportation de la France.
A travers la signature de cette charte d’engagement, l’ensemble des acteurs des chaines logistiques et des filières maritime, portuaire, fluviale et ferroviaire françaises ont salué la capacité d’adaptation et la réactivité des places portuaires françaises au cours de la pandémie.
Forts de ce constat et conscients de l’impératif de solidarité nationale, les signataires de la charte ont décidé de soutenir activement les filières portuaire, maritime et fluviale françaises au travers de quatre engagements forts :
- Privilégier le passage des marchandises par les ports français tout en encourageant le recours aux modes massifiés et en favorisant le développement de filières stratégiques maritime, fluvial et ferroviaire capables de répondre aux attentes des donneurs d’ordre ;
- Garantir un niveau d’excellence opérationnelle et mettre en place un outil d’évaluation de la performance portuaire ;
- Renforcer la compétitivité des ports par la volonté de privilégier systématiquement le dialogue social pour assurer un climat social apaisé ;
- Contribuer à la relance de l’activité économique de la France en consolidant l’attractivité des ports français.
Le Havre, premier port français
Cette charte constitue ainsi une opportunité majeure pour rediriger durablement les flux logistiques d’exportation et d’importation vers les principaux axes portuaires français tout en favorisant l’intermodalité et les transports massifiés. Elle s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale portuaire de reconquête des parts de marché des ports français et viendra amplifier l’effort de relance de l’économie portuaire.
Annick Girardin a donné rendez-vous « pour travailler ensemble dans une période exigeante où la simplification, la fluidité des marchandises, la transition écologique, la digitalisation ne seront pas que de mots ou des concepts lointains, mais la clé de d’une nouvelle France portuaire!».
Jean-Baptiste Djebbari a souhaité que « cette charte d’engagement constitue une première étape concrète d’une nouvelle stratégie en faveur de l’attractivité et de la compétitivité des ports français au service de notre économie et de l’emploi en France ».
Port de Marseille
France Logistique accueille de nouveaux membres
Pendant ce temps, France Logistique, association créée le 8 janvier 2020 et présidée par Anne-Marie Idrac, progresse en accueillant 10 entreprises rejoignent ce qui renforce son autorité. France Logistique annonce l’adhésion à l’association de Bolloré Logistics, Catella Logistic Europe, Ceva Logistics, Geodis, Heppner, ID Logistics, La Poste, Prologis, Sogaris, STEF. « Ces entreprises illustrent la diversité et la pluralité des activités et métiers de la filière logistique française en matière d’implantations et de transport, aux plans local, national et international. Leur caractère essentiel et leur professionnalisme ont été mis en valeur par la crise sanitaire. Ils seront aux côtés des 6 membres fondateurs (AFILOG, AUTF, CGI, FNTR, OTRE, TLF/TLF Overseas).
Dans une vision globale des chaînes logistiques, les principaux thèmes de travail de France Logistique pour les mois à venir visent à :
- Améliorer la compétitivité du secteur logistique, dans un contexte de forte concurrence européenne en : Préservant toutes nos entreprises des mesures fiscales et règlementaires non harmonisées au niveau européen ; Limitant en particulier le risque fiscal et règlementaire de délocalisation des entrepôts hors de nos frontières, afin de préserver l’emploi local et le transport national, Restaurant la compétitivité des ports français, notamment en termes de fluidité des trafics
- Accélérer la transition écologique du secteur logistique, en : Soutenant le renouveau de la logistique ferroviaire et fluviale, sur leurs créneaux de pertinence, au service des clients finaux ; – Accélérant la transition énergétique du transport routier de marchandises- qui restera prédominant- via la signature d’un contrat pluriannuel ; – Organisant l’implantation des entrepôts sur les territoires, et en particulier sur les zones déjà artificialisées ; – Portant le développement d’une logistique urbaine propre, adaptée aux besoins des professionnels et aux exigences des acteurs publics ; – Lançant des chantiers public/privé, nationaux/locaux, d’optimisation des flux du dernier km, pour une logistique urbaine plus durable.
Aujourd’hui, France Logistique appelle le Gouvernement à organiser rapidement un comité interministériel de la logistique (CILOG), pour soutenir ces chantiers transverses et interministériels et s’engager concrètement en faveur de la compétitivité de la chaîne logistique, aux plans fiscal, règlementaire et d’organisation du territoire.