La Blockchain sécurisera-t-elle le transport routier et la logistique ?

Tout le monde en parle, mais cela reste encore dans un cercle de spécialistes. « La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une blockchain, littéralement une « chaîne de blocs », désigne une base de données sécurisée et distribuée, car partagée par ses différents utilisateurs, contenant un ensemble de transactions dont chacun peut vérifier la validité. Une blockchain peut donc être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable » explique Blockchain France, entreprise créée pour accompagner le développement de ce concept destiné à sécuriser la transmission des informations.

Les marchandises sont sur les bateaux, puis dans les camions etc …

Cette base de données contient donc l’historique d’un ensemble d’échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Concernant le transport et la logistique « L’expédition d’une marchandise d’un producteur au client final concerne parfois jusqu’à 30 intervenants d’un bout à l’autre de la chaine, surtout si l’on parle à l’échelle mondiale. » explique Thierry Grumiaux, délégué à la commission transport international à la FNTR. Alors la blockchain permet de fluidifier et sécuriser les échanges avec un traitement cryptographique qui permet la validation des blocs de transactions. Le registre constitué est décentralisé, c’est-à-dire stocké sur les serveurs de ses utilisateurs, et fonctionne sans intermédiaire, éliminant donc les frais d’infrastructure mais aussi d’intrusion. Il constitue un historique infalsifiable des échanges, étant conservé et mis à jour en temps réel indépendamment par tous les utilisateurs.

De gauche à droite : Laurent Livolsi, maître de conférences à l’université Aix-Marseille, Claire Balva, présidente de la start-up Blockchain France, Corynne Jaffeux, chargée de mission enseignement supérieur à l’AFT, Philippe Denis, responsable digital chez BNP Paribas Securities Services, Thierry Grumiaux, Délégué commission transport international à la FNTR.

Le 12 avril dernier, l’AFT a organisé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne une conférence-débat sur ce thème “La blockhain, un levier d’économies au bénéfice des Transports et de la Logistique” animée par Corynne Jaffeux, Chargée de mission enseignement supérieur à l’AFT. Il s’agissait de savoir ce qu’est vraiment la blockchain “une technologie de stockage, de certification et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle” et surtout de la faire comprendre au monde du transport et de la logistique. “L’idée de la blockchain est de se passer des institutions” a rappelé Claire Balva, ce qui, de fait, entraînerait une “désintermédiation du secteur bancaire, soit, en d’autres termes, un argent qui coûte moins cher”, a ajouté Laurent Livolsi, maître de conférences à l’université Aix-Marseille.

L’objet passe de main en main jusqu’à l’utilisateur final.

Si le fonctionnement de la blockchain permet de fiabiliser la traçabilité ou encore d’améliorer la performance opérationnelle en raccourcissant par exemple les délais de facturation et de paiement, cette technologie peut aussi répondre à une question majeure, la sécurisation et la garantie de l’intégrité des données d’un bout à l’autre alors que le risque rencontré par les transporteurs est celui de la captation d’informations et donc de la valeur ajoutée des différents acteurs (transporteurs, commissionnaires, chargeurs, etc.) dans un contexte de rapport de force avec les leaders du marché numérique.

blockchainfrance.net

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