Déjà trois jours de blocage routier, les guyanais sont à bout et annoncent une grève générale qui bloquera toute la région, à compter du lundi 27 mars, dans laquelle (comme ailleurs) le transport routier est essentiel. La corporation se joint au reste de la population. Plus un vol depuis la métropole, la base de Kourou au ralenti. Le ras le bol est multiforme comprenant le développement économique, le renforcement de la sécurité et les services de santé.
Les transporteurs dans le mouvement
La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a réagi dimanche matin en confirmant l’arrivée sur place d’une délégation « d’une grande compétence », mais à priori, les élus locaux ne veulent pas rencontrer ces hauts fonctionnaires mais souhaitent engager le dialogue « avec des ministres ». Elle avait déclaré « afin de traiter sans délai les problèmes immédiats, de finaliser le contenu du Pacte pour l’Avenir de la Guyane mais aussi de lancer en urgence les travaux d’élaboration pour la Guyane d’un plan de convergence prévu par la loi de programmation relative à l’Egalité Réelle Outre-mer ». Rien n’y fait pour l’instant. Les guyanais ne veulent pas des « plusieurs réunions préparatoires prévues à Paris programmées à partir du mardi 28 mars.
Un réseau routier “perfectible”
Dominique Mangal et Sylvio Pied représentants de la principale organisation patronale de transporteurs l’UGTR, proche de l’Unostra sont à la manœuvre depuis le début de ce mouvement social. En effet, les transporteurs guyanais sont confrontés à 3 difficultés majeures qui détruisent leurs entreprises
- L’allotissement des marchés de transport routier qui a plus de 6 mois de retard
- Le règlement des factures dues par les collectivités qui accusent un retard de 18 mois
- La frilosité affichée des organismes assureurs qui refusent de garantir de nouveaux matériels.
Perfurbation avec des routes barrées (capture d’écran)
« La proposition de la Ministre d’organiser une rencontre en métropole le 28 mars n’a pour l’instant pas reçue d’écho favorable. Se sentant oubliés de la Métropole les manifestants souhaitent que le gouvernement dépêche en Guyane des interlocuteurs porteurs de propositions raisonnables et acceptables. » précise le communiqué de l’Unostra. C’est chose faite, mais à priori, et pour l’heure, la détermination est totale de maintenir la pression.