Le Groupe Mousset fait partie des très belles réussites du transport routier français en étant devenu au fil des années, avec plusieurs opérations de croissances externes, un champion de la diversification et le premier transporteur hexagonal en lots complets et demi-lots. Tout a commencé en 1964 lorsque Michel Mousset, le fondateur, prête main forte à ses amis éleveurs et agriculteurs qui ont besoin d’acheminer leur production depuis sa Vendée natale … Ici est née une spécialité qui perdure aujourd’hui, le transport « en cour de ferme » sous les marques Avilog et Loralait. L’activité consiste principalement à transporter de la volaille vivante (y compris les poussins) et effectuer de la collecte de lait. Cela requière savoir-faire pointu et respect de normes sanitaires strictes. Dans la période actuelle, ces méthodes de travail représentent un bénéfice certain.
Le transport en cour de ferme a gagné ses lettres de noblesse avec le Groupe Mousset
Une diversification réfléchie
Le Groupe est dirigé depuis 2011 par Frédéric Leblanc, qui a pris la suite de Jean-Michel Mousset, le fils du fondateur. L’entreprise a poursuivi un développement extrêmement dynamique et elle s’est diversifiée dans d’autres domaines au fil des opérations de croissance externe, le transport frigorifique avec JetFreeze, et l’industriel avec Négo Transports (matériel agricole, BTP, industrie), Transport Raud (aussi grossiste en menuiseries), Verrière (bois et produits de carrières). En même temps, les filiales marocaines (collecte de lait et frigo) et polonaises (cour de ferme) ont aussi poursuivi leur développement.
Frédéric Leblanc adopte un management de proximité et de dialogue
Une organisation en fonction des réalités économiques
La période actuelle inquiète t’elle le dirigeant ? « Heureusement, notre activité historique représente 50% avec l’agroalimentaire qui est peu impacté. Mais c’est aussi assez compliqué, car il y a des pics et des creux de cette activité en fonction de la frénésie d’achats des consommateurs. Sinon, le frigo subit l’arrêt de la restauration hors domicile et la menuiserie celle du bâtiment. Nous devons jouer sur une gestion fine en travaillant en mode dégradé. Sur un total de 2300 collaborateurs, dont 250 sédentaires, 700 sont actuellement en chômage partiel. Des cadres sont aussi en télétravail, une façon de s’organiser plutôt convaincante avec la planification de réunions en visioconférences. Ainsi, le comité de direction se réunit deux heures tous les 2 jours. » détaille Frédéric Leblanc qui constate toutefois une remonté de l’activité industrielle tout en sachant que les frets retour ne sont pas évidents à trouver en cette période de basses eaux.
La diversification des activités transport inclut le dernier kilomètre
Les conducteurs motivés et en sécurité
L’un des atouts du Groupe est l’excellent climat social tout comme le dialogue. Mousset, déjà adepte du management participatif avait franchi en 2017 une autre étape en offrant à ses salariés 100 actions à 4 euros comme mise de départ. Les salariés avaient ensuite le choix d’investir personnellement en achetant d’autres actions à un tarif avantageux. Il s’agit d’une bonne façon de faire prendre conscience de la réalité de l’entreprise et de donner confiance aux salariés qui détiennent 6% du capital. Frédéric Leblanc y attache une grande importance « Nous avons un besoin vital de nos conducteurs. Alors, il faut non seulement leur assurer un cadre et des conditions de travail agréables mais aussi une sécurité sanitaire dans une période délicate où le transport routier joue un rôle essentiel. Nous le savons tous et nos conducteurs sont motivés par cette mission. » Pour assurer au mieux la sécurité des conducteurs il est fourni masques, gel, lingettes. La note pour ces achats se chiffre pour l’instant à plus de 200 000 euros. OUVREZ CE VISUEL DE LA Campagne GESTES BARRIERE
Loralait, collecte de lait, est intégré à l’activité “cour de ferme” présente aussi au Maroc et en Pologne
Des ambitions claires pour l’avenir
Le Groupe Mousset a abordé cette crise mondiale avec une bonne trésorerie sur laquelle il faut évidemment tirer. Certaines échéances de prêts pour des véhicules à l’arrêt sont reportées. Toutefois le dirigeant regarde résolument vers l’après-crise en conservant son plan d’actions « Nous avons deux projets de reprise d’entreprise aux profits complémentaires pour assurer notre croissance. Nous devions concrétiser en juin 2020. Nous reportons la finalisation plutôt à la fin de cette année. Mais ça se fera. » assure Frédéric Leblanc qui précise aussi qu’il n’a pas revu, pour le moment, le plan d’investissement lorsqu’il s’agit de renouvellement de matériel. Les recrutements prévus doivent également avoir lieu. Quant au prêt garanti par l’Etat, si l’entreprise peut y prétendre, les taux d’intérêt proposés sont dissuasifs. Une gestion toute en finesse …
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