Gazole en hausse : le monde des travaux publics en ébullition.

 

 

Gazole en hausse : le monde des travaux publics en ébullition.

Le gouvernement a annoncé qu’il allait supprimer les avantages fiscaux sur le gasoil “non routier”, celui utilisé pour les engins de chantier. Les entreprises de travaux publics bourguignonnes sont les premières à lancer des actions. Les barrages ont été dressés très tôt le matin du 23 octobre. C’est une preuve de vif mécontentement et d’inquiétude mêlés. La nouvelle loi de finance réduit considérablement les avantages sur un carburant indispensable pour des engins qui consomment beaucoup … Jusqu’à présent, le gazole non routier (GNR), bénéficie du taux réduit de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Mais cela peut changer en 2019 si les décisions votées à l’Assemblée Nationale sont confirmées.

Désormais, selon le calcul de la FNTP, le taux réduit disparaissant cela pourrait représenter un différentiel et donc une augmentation de 50 centimes par litre. En pleine activité, un engin de chantier peut consommer plusieurs centaines de litres de carburant par jour. L’entreprise Rougeot TP à Meursault (21) évalue que le passage du taux réduit à taux plein à lui coûtera environ 700.000 euros, sur les 80 millions de chiffre d’affaires annuel. Selon la FRTP Bourgogne-Franche Comté cela risque de déstabiliser les entreprises les plus fragiles car le secteur se caractérise par un faible taux de marge net de l’ordre de 2% (résultat net par rapport au chiffre d’affaires), comparativement aux d’autres secteurs d’activités. Cette réforme de la fiscalité appliquée à l’outil de travail pourrait impacter le chiffre d’affaires des entreprises du BTP entre 1 et 2 % de leur chiffre d’affaires, ce qui est grave pour les PME.

C’est le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin qui a proposé, en septembre, de mettre fin au taux réduit de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gasoil non routier en septembre. Cela a donc été intégré dans la loi de finance 2019 et cette mesure pourrait rapporter 500 millions d’euros en année pleine. ET en même temps pénaliser les entreprises. Pour la région Bourgogne-Franche Comté, les professionnels ont obtenu un rendez-vous chez le préfet de région vendredi 26 octobre. Pour l’instant, le monde des travaux publics espère une révision de ce texte. Sinon, la mesure pourrait être définitivement adoptée en décembre. La mobilisation de la profession pourrait alors s’amplifier …

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