La FNTR organisait son 70ème congrès, les 4 et 5 novembre à la cité des sciences et de l’industrie de Paris. L’attitude parfois agacée de certains acteurs de la profession reflète les nombreux enjeux auxquels doit se préparer le monde du transport routier alors que la classe politique ne semble pas en comprendre les enjeux. Lors du discours de clôture, Alain Vidalies, secrétaire d’état aux transports, à la mer et à la pêche, a tenu à rappeler à plusieurs reprises que le gouvernement soutenait la profession en donnant l’exemple des effets positifs du pacte de compétitivité et de croissance, ainsi que du pacte de responsabilité et de solidarité. Il est allé jusqu’à citer des chiffres pour appuyer ses propos. De son côté, le président de la FNTR, fraichement réélu pour un nouveau mandat, Jean-Christophe Pic, a réaffirmé la volonté de la profession à relever les principaux défis de demain à savoir la compétitivité des entreprises, l’Europe, l’attractivité des métiers du transport, la transition énergétique et « l’ubérisation » de l’économie. Cinq chantiers attendent le secteur et non des moindres.
La nouveau comité directeur de la FNTR au complet pose avec le ministre
En première ligne, la reconquête de la compétitivité, la régulation européenne, l’attractivité des métiers de la route, la transition énergétique et l’adaptation des modèles à l’économie numérique. Jean-Christophe Pic fait également état de l’actualité très inquiétante des nombreuses entreprises vivant jour après jour la crise des migrants qui devient ingérable. Sur ce point, la FNTR alerte le gouvernement depuis plus d’un an. Ce qui inquiète également Jean-Christophe Pic, c’est la baisse de la dotation de l’Etat au comité national routier, remettant alors en cause sa mission. Il rappelle que Le CNR est un outil indispensable pour les PME et TPE car il joue un rôle essentiel de référence, d’analyse et d’information pour le secteur. Il ajoute que la profession est prête à prendre ses responsabilités, ce à quoi Alain Vidalies a répondu qu’il s’en trouvait ravi car l’Etat ne pouvait plus assumer à lui seul cette charge, et il a par ailleurs assuré qu’il n’était pas question de remettre en cause le CNR.
Jean-Christophe Pic entame son troisième mandat
La compétitivité du pavillon français était dans toutes les bouches. Pour Jean-Christophe Pic, cela passe avant tout par une certaine stabilité fiscale. Il déplore, par exemple, les initiatives de certaines collectivités territoriales comme la taxe sur les espaces de stationnement instaurée cette année par la région Ile-de-France. Mais aussi, comment être compétitif dans une Europe où la concurrence est déloyale? A ce sujet, le ministère des transports s’était engagé à l’automne dernier à mettre en place un groupe de travail sur la compétitivité du pavillon routier. Ce groupe de travail n’a toujours pas été installé et il y a aujourd’hui urgence. « Nous exerçons nos métiers dans une Europe plus libéralisée qu’harmonisée » déclare le Président et les entreprises en souffrent.
Un 70ème congrès où les grandes questions du transport ont été abordées
Ce en quoi, le secrétaire d’Etat Alain Vidalies a répondu que le sujet était au cœur des préoccupations et que la loi Macron apportait une réponse concrète au problème. Or, les modalités pratiques de mise en œuvre de la loi Macron ne sont pas encore connues et le champ d’application même de la mesure n’est pas clairement délimité. La petite note positive fut donnée en faveur d’une mesure espérée et attendue de tous. Alain Vidalies ayant tenu à rassurer la profession sur les dernières annonces du gouvernement concernant le rattrapage gazole-essence. La hausse des taxes sur le gazole, prévue sur les cinq prochaines années, ne touchera pas le secteur du transport routier. Les transporteurs, présents dans la salle, ont applaudi.
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