L’année 2018 commence fort pour le transport routier. Lors de son premier déplacement de l’année, vendredi 5 janvier, Elisabeth Borne, ministre des transports, a choisi la Bretagne, et plus précisément le Finistère, en s’intéressant à plusieurs sujets. S’arrêtant à Landeleau pour visiter le chantier de la RN164, la ministre a réaffirmé la priorité de désenclaver certaines régions afin d’aider au développement économique.
Elisabeth Borne
« Dans la future loi de programmation sur les transports, on va donner à l’ensemble des acteurs de la visibilité sur les projets, et les financements qui vont avec. La priorité, c’est l’entretien des réseaux. Il faut pour les transports de la vie quotidienne mettre le paquet sur l’entretien et la régénération des réseaux. Une des priorités du gouvernement, c’est le désenclavement du pays. A 10 ans. En Bretagne, on vous a promis la RN 164 à 2×2 voies, depuis 1969 sous la présidence du Général de Gaulle ».
Gros travaux sur la RN164
Mais en même temps, elle est revenue sur l’écotaxe et la vision qu’elle en avait aujourd’hui. Alors que le sujet est particulièrement sensible en Bretagne, Elisabeth Borne s’est lancée dans une sorte d’annonce en prenant soin de choisir ses mots « Il n’est pas question de refaire l’écotaxe. Il faut qu’on trouve une façon de faire payer les poids lourds en transit sur notre territoire et de le faire aussi en concertation avec les transporteurs. De prendre en compte aussi le fait qu’il y a des régions qui sont plus excentrées que d’autres, et ça ne se fera pas en pénalisant les régions plus excentrées. La réflexion tiendra compte de ces enjeux. » Et de poursuivre « Personne ne comprend qu’on ait des files de camions continues. C’est moins le cas en Bretagne, mais quand vous voyez les camions qui traversent le pays de l’Espagne au Benelux, nos concitoyens ne comprennent pas que ces camions ne participent pas aux financements de nos infrastructures ».
Une taxe, oui, mais pas l’écotaxe …
A la question d’un journaliste de France Bleue Breizh Izel : Poids lourds étrangers seulement, ou français aussi ? « Ça fait partie des réflexions, je ne vais pas vous répondre aujourd’hui En tout cas je veux rassurer les bretons, on ne va pas refaire l’écotaxe »