Créée en 2005, et pionnier de la distribution de produits frais par transport routier « propre », le transporteur parisien s’intéresse désormais à la grande couronne et à la province.
En 2005, Yacine Kara a essuyé les plâtres : transformer son idée -constituer une flotte de véhicules frigorifiques exclusivement propulsés au GNV ou à l’électricité- en réalité, n’est pas allé de soi. « A l’époque, existait une seule station GNV publique en région parisienne, à Gennevilliers, et nous devions parfois attendre des heures pour faire le plein », raconte-t-il. La situation est désormais un peu plus simple : l’entrepreneur est installé à Bercy -à un jet de pierre d’une station GNV-. “Et le surcoût d’achat de mes véhicules est aujourd’hui bien moindre qu’auparavant: pour le GNV, il s’amortit en roulant plus de 40 000 km par an. Au point que sa flotte GNV tourne désormais avec 30% de biogaz. “Nous espérons passer à 100% dans 4 ans, en faisant des gains de productivité nous permettant de compenser le surcoût”, espère-t-il. Quant à l’électrique, les aides permettent de minimiser le prix plus élevé à l’achat”. L’entreprise surfe aussi sur l’après-Cop 21. “Les entreprises sont de plus en plus sensibilisées à la question de leur impact environnemental et les villes de plus en plus nombreuses à vouloir bannir les véhicules polluants de leurs centres”. L’entrepreneur récolte donc les fruits de sa ténacité. « Nous sommes en pleine croissance, avec presque 30 collaborateurs, pour 35 véhicules -30% roulant au GNV, le reste à l’électricité-». Il est vrai que si le transport “vert” se développe, le segment du transport “vert” et “frais” reste encore assez limité.
Yacine Kara
Certes, ce positionnement oblige encore à des contorsions très particulières : le manque de stations de recharge électrique publiques rend plus difficile la gestion de de la flotte électrique. “C’est pourquoi nous utilisons nos porteurs au GNV dès que nous ne sommes pas sûrs de la durée et de la longueur d’une tournée. Et cela oblige les chauffeurs à rentrer le soir à l’entrepôt pour recharger les véhicules. Nous espérons que, bientôt, ils pourront les garer plus près de chez eux pour qu’ils se rechargent pendant la nuit”, explique le jeune patron.
Ses clients ? Ce sont à 80% des produits alimentaires frais, destinés à des enseignes de la distribution alimentaire bio(Naturalia par exemple), de la restauration collective (Elior), mais aussi, désormais, des « foodtechs » par exemple comme-a-la-boucherie.com. Un développement qui l’amène à sortir de la petite couronne (75,92,93 et 94) pour distribuer aussi à Versailles, ou encore Massy-Palaiseau.
L’un des véhicules électriques d’Ecolotrans
Mais Yacine Kara voit désormais plus loin : signataire de la charte de la logistique durable à Paris, il cherche également des partenaires pour répondre à l’appel à projets sur les espaces de logistique urbaine aux Halles, porte de Champeret voire porte de Pantin. “Cela nous permettrait d’avoir d’autres entrepôts que le nôtre à Bercy – 1200m2- et faciliterait les tournées”, explique-t-il . Il pourrait alors imaginer de les réaliser aussi en triporteur, voire à pied. Mais Ecolotrans étudie aussi toutes les villes qui se sont engagées dans des politiques volontaristes de réduction des émissions polluantes dues au transport. Sa stratégie ? Plutôt nouer des partenariats avec des transporteurs locaux, auxquels il pourrait apporter son expérience du transport “vert” et ses contacts commerciaux. Toulouse, Nantes, Rennes, Marseille, mais aussi le Grand Lyon, Strasbourg, Aix-en-Provence, … : la carte des villes envisageable est désormais dense !
Une réponse
Personelle désagrable, raccroche au nez ,c’est quelques chose d’inadmissible quand on essaye de contacter l’établissement.