Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finance accompagnait ce jeudi 12 mars Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports pour une table ronde rassemblant les forces vives de transports terrestres, aériens et maritimes. Il s’agissait pour les membres du gouvernement délégués pour cette mission de passer un message de solidarité reprenant les mots de Bruno Le Maire, un peu plus tôt dans la semaine « Je veux leur dire avec beaucoup de simplicité, nous sommes à vos côtés et nous répondrons aux attentes et aux besoins de tous les chefs d’entreprise français, sans exception, confrontés à cette crise sanitaire et à l’impact qu’elle peut avoir sur l’activité économique, sur l’activité quotidienne et sur leur vie avec leurs salariés ». Alors, des mesures de soutien et d’accompagnement sont mises en place pour résister à la crise du coronavirus, dont personne ne connait l’échéance et cela se révèle très angoissant !
Les mesures de soutien du Gouvernement – ouvrez le document
Un plan de chômage partiel est d’ores et déjà en place. L’État a porté l’indemnité horaire compensatrice versée aux employeurs au niveau du Smic. Agnès Pannier-Runacher annonce lors du point presse “Nous regardons si on peut aller un peu au-delà du Smic”. La secrétaire d’Etat a également beaucoup insisté que la possibilité offerte aux entreprises d’activer un levier qui permet aux entreprises de repousser les échéances sociales et fiscales. Elle rappelle « Attention ! Les prochaines tombent le 16 mars. La démarche est rapide et de fait par courriel ; Ainsi, les entreprises peuvent aussi se signaler dès qu’elles ont des remboursements de crédit TVA, etc… pour les accélérer. L’objectif est de leur donner une trésorerie et une pérennité ». Plus de 3 000 entreprises, pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus, bénéficient déjà de ces dispositifs, ce qui représente à ce stade un coût de 180 millions d’euros pour l’État.
Jean-Marc Rivéra , OTRE, devant le Ministère, le 12 mars © J.Y.Kerbrat
Parmi ces entreprises, le transport routier de marchandises s’attend à être impacté à partir du moment où il y a moins de biens de consommation et industriels à déplacer. D’autres transporteurs seront moins impactés, le transport frigorifique, le vrac liquide, dans une moindre mesure, le BTP, car nous sommes en période électorale où les investissements sont en sommeil. Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE attend davantage de l’Etat. Il a entendu, ce jeudi matin, qu’il valait mieux mettre le personnel en formation afin qu’il puisse acquérir davantage de compétence plutôt que d’être simplement en chômage technique … « Est-il raisonnable de réunir et faire travailler des personnes dans un espace clos afin que nous sommes en présence d’un virus particulièrement contagieux » s’étonne le responsable qui verrait bien, comme la CGPME, la mise en place d’une clause de catastrophe sanitaire, comme cela existe aussi pour les catastrophes naturelles. A ce moment-là, les compagnies d’assurance prendraient le relais.
Florent Noblet, TLF Overseas, attend de la solidarité, en plus des aides publiques © J.Y.Kerbrat
Le transport est une chaine continue. Un autre participant à l’invitation gouvernementale, Florent Noblet, directeur de TLF Overseas, rappelle à juste titre « les opérateurs de transports sont impactés quelque soit le mode. Nus avons besoin d’aide de l’Etat, c’est une certitude ; mais aussi d’une véritable solidarité qui nous permettre de franchir cette difficulté dont on ne connait pas l’issue ». Il est vrai que cette vision solidaire ne se confirme pas du côté des politiques. La dernière décision menant à d’interdire le sol américain aux européens en prouve la limite. Mais ici les marchandises ne sont pas concernées.
Les principales mesures immédiates de soutien aux entreprises (à retrouver sur le document à télécharger)
Face à l’épidémie du Coronavirus Covid-19, le Gouvernement a mis en place des mesures de soutien immédiates aux entreprises :
- Des délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impôts) ;
- Dans les situations les plus difficiles, des remises d’impôts directs pouvant être décidées dans le cadre d’un examen individualisé des demandes ;
- Un soutien de l’État et de la banque de France (médiation du crédit) pour négocier avec sa banque un rééchelonnement des crédits bancaires ;
- La mobilisation de Bpifrance pour garantir des lignes de trésorerie bancaires dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie ;
- Le maintien de l’emploi dans les entreprises par le dispositif de chômage partiel simplifié et renforcé ;
- L’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs par le médiateur des entreprises ;
- La reconnaissance par l’État du Coronavirus comme un cas de force majeure pour ses marchés publics. En conséquence, pour tous les marchés publics d’État, les pénalités de retards ne seront pas appliquées.
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