Contrôle routier, les faits et les commentaires

La Gendarmerie Nationale a pris l’habitude de mettre en ligne sur les réseaux sociaux des faits divers, beaucoup viennent de la route. Ces informations qui remontent naturellement permettent sans doute aux forces de l’ordre de créer une proximité avec la population en mettant en avant des éléments concrets de leur travail. Ainsi peut -on lire de la part d’une brigade corrézienne basée à Eygurande (19340) sous le titre Un camion-44 infractions «Pitoyable record que celui affiché par ce conducteur espagnol d’un ensemble routier, contrôlé hier par les gendarmes du peloton motorisé d’Aix (19). En effet, les vérifications des documents de transport et des données du chronotachygraphe permettent de relever pas moins de 44 infractions à l’encontre de ce « professionnel » de la route : des dépassements de gabarit (longueur et chargement) et un nombre impressionnant de dépassements des temps de conduite et de non-respect des périodes de repos journalier. Au bilan, outre les sanctions encourues pour les infractions constatées, le conducteur a dû s’acquitter d’une consignation d’un montant de 12225 €. »

Les contrôles réglementaires sont indispensables pour l’équilibre du transport routier

Nous resterons à l’aspect factuel de ce contrôle, mais comme il est très largement diffusé via Facebook, les avis et réactions sont nombreux. Nous retenons l’un d’eux de la part d’un conducteur français qui s’exprime ainsi « Je ne le défends pas, mais je vais pas me faire passer pour le mec parfait moi aussi. J’en ai fait des infractions depuis 26 ans en tant que chauffeur routier et il m’arrive d’en commettre encore et pas par goût mais parce que le transport est ainsi fait et parfois on n’a pas le choix. Ne serait-ce que ces coupures justement qu’on nous oblige à faire, mais sans parking dispo, tous saturés, aucun agrandissement de ceux déjà existant et aucun nouveau parking en construction malgré l’augmentation incessante du prix des péages. Alors on s’aligne sur les bandes d’arrêt d’urgence dans des files des plus en plus longues où bien sûr on se fait aussi verbaliser puisqu’ on n’a pas à stationner là. Alors, dans tous les cas, de nos jours on a faux lorsqu’au final on veut justement travailler honnêtement pour nourrir sa famille. »

Une zone de contrôle en Corrèze

Le conducteur- internaute poursuit « Autre chose, et là je vous donne ma parole que c’est vrai, j’étais sur le port de Gennevilliers la semaine dernière et une voiture de la police nationale était derrière moi puis elle m’a dépassé en franchissant la ligne blanche, c’est rabattu devant moi sans clignotant. Ensuite, elle a ignoré le stop 10 mètres plus loin comme ci il n’existait pas, puis a ensuite grillé un feu rouge et tournée à droite sans clignotant le tout sans gyro ni deux-tons mais tranquillement comme ça comme si c’était normal. Donc 5 infractions en 10 secondes et sur environ 30 mètres je pense que là c’est de la haute voltige, aussi quant aux points bah 3 pour la ligne, 3 pour le clignotant, 4 pour le stop, 4 pour le feu et à nouveau 3 pour le clignotant 17 points en une fois et encore je n’ai pas vu si le conducteur avait sa ceinture mais quelque chose le dit que j’ai déjà la réponse. Alors montrez l’exemple plutôt que de montrer vos trophées de guerre en ce qui concerne les chauffeurs routiers qui ne font qu’essayer de bosser honnêtement en s’usant la santé de 12 à 15 heures par jour pour être en permanence rackettés et montrés du doigt de cette façon-là. »

Il poursuit en réponse à un autre internaute « XX Effectivement on est bien d’accord, il y a le métier vu de l’extérieur et réglementé par ceux qui s’imaginent que quelque chose d’aussi complexe que le transport routier et par définition aussi en perpétuel changement est quelque chose de simple et puis il y a la profession vu de l’intérieur avec les changements d’horaire permanent, la fatigue, les interdictions de circulation, les temps de conduite, les fermetures de routes, les travaux, les pannes, les accidents, les pénalités de retard chez les clients dont les plus gros se prennent pour les rois du pétrole et vous traitent et vous parlent comme à des chiens. Le patron qui pousse au cul, les clients qui stressent, les gendarmes qui nous attendent sur la route et j’en passe et j’en passe… vous connaissez ça et parfois on se demande pourquoi on continue à faire ce métier et puis bon … faut bien manger »

Les photos sont de la Gendarmerie

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