Le transport routier, l’automobile et l’aérien sont en danger …
Dans un communiqué, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s’inquiète des suites qui pourraient être données à certaines propositions de la convention citoyenne sur le climat. Le transport routier, l’automobile et l’aérien sont en danger …
François Asselin, Président de la CPME
La confédération souligne que les transporteurs routiers comme les services automobiles (et notamment la location courte durée de véhicules), comme le secteur aérien et aéroportuaire ont été et sont toujours lourdement frappés par la crise économique liée à la Covid-19. En effet, le risque est de voir les recommandations de la CCC amène à des augmentations de taxes qui pourraient être mortelles pour certaines entreprises et pourquoi pas tout un secteur en mettant en péril des secteurs à fort taux de main d’œuvre et ce ne ferait que favoriser les entreprises étrangères concurrentes, en totale opposition avec les orientations du plan de relance.
La Convention citoyenne pour le climat dans le collimateur
La Convention citoyenne pour le climat (CCC) a été mandatée pour faire des propositions visant à baisser les émissions de gaz à effet de serre. Mais tout se passe aujourd’hui comme si cette instance, au départ simplement consultative, se retrouvait investie par le président de la République, d’un pouvoir décisionnaire. Les « concertations » menées actuellement avec les secteurs professionnels sous l’égide du gouvernement, ne laissent en réalité aucune place à l’échange. Comme si tout était calé d’avance.
LIRE AUSSI : http://transpb.cluster031.hosting.ovh.net/ccc-inquietude-du-transport-routier/
Il est constaté par les professionnels invités à ces réunions qu’il y a un risque de voir arriver une pluie de taxes (gazole, vignette poids lourd, malus renforcé) et de nouvelles obligations (éco-conduite, clauses environnementales obligatoires). Il y a une possibilité de voir bientôt s’abattre ces taxes et autres prélèvements sur le transport routier de marchandises et de voyageurs et sur la filière automobile, sans tenir aucun compte des efforts de réduction des émissions déjà réalisés. « Quant aux directives européennes existantes, elles sont passées par pertes et profits. Il en va de même du contrat de transition énergétique, pourtant en cours de discussion avec les ministères concernés. » constate l’organisation alors que l’écologie doit rimer avec économie.
Climat, les entreprises sont de bons élèves
L’Europe doit prendre la parole
« C’est pourquoi, depuis plusieurs années, la CPME s’est résolument engagée sur la voie de la transition écologique et de la promotion de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Notre confédération, seule signataire côté patronal d’une délibération paritaire interprofessionnelle sur ce thème, validée par les 5 organisations syndicales de salariés, encourage un développement durable et responsable des TPE-PME qui représentent plus de 99% des entreprises françaises. » poursuit la CPME qui se dit aujourd’hui parfaitement légitimes pour prendre la parole et dénoncer les menaces qui pèsent sur plusieurs acteurs économiques et sociaux de premier plan. La CPME alerte donc sur l’incohérence de cette situation. Elle appelle à la reprise d’un véritable dialogue qui permette à chacun de se faire entendre autour d’un objectif partagé de réduction des émissions de gaz à effet de serre.