Si Stoneridge reste discret sur le développement de son activité chronotachygraphe numérique, l’équipementier prend progressivement des parts de marché à son concurrent direct VDO et monte en puissance chez les transporteurs comme les centres techniques.
« Nous sommes de plus en plus présents chez les constructeurs VI en première-monte, dont Scania et Daimler tandis que DAF et MAN intègrent désormais par défaut le SE5000 Exakt Duo2 à leurs véhicules », se félicite Olivier Lagarde. Stoneridge a également progressé sur l’after-market où ses parts de marché atteignent désormais 50%. « Nous bénéficions d’un retour très favorable des professionnels, utilisateurs transporteurs bien-sûr mais également techniciens et contrôleurs qui apprécient les avantages du SE5000 Exakt Duo2. Sa rapidité de démarrage et de reconnaissance de la carte conducteur, sa fonction DDS qui affiche les temps de disponibilités restants et les applications mobiles pour étendre les fonctions de l’appareil génèrent des gains de temps conséquents pour les transporteurs et un entretien/étalonnage facilité pour les centres techniques. Même les forces de l’ordre utilisent notre solution pour extraire et lire plus rapidement les données légales ». Côté atelier Stoneridge est également apprécié des techniciens pour son banc d’étalonnage ou sa tablette Optimo permettant d’intervenir sur le tachygraphe. « Les centres techniques gagnent du temps et optimisent leur planning d’intervention tandis que les délais d’immobilisation des camions sont raccourcis ».

Pour renforcer sa pénétration du marché, Stoneridge prépare l’avenir et une 8e version du SE5000 Exakt, prévu pour 2019. « Le texte de l’annexe 1C du règlement européen qui décrit le contexte technique et précise les innovations à apporter à l’appareil vient à peine d’être promulgué. Le futur chronotachygraphe doit ainsi inclure une meilleure sécurité grâce à un cryptage plus avancé des données et la possibilité d’interroger automatiquement l’appareil à distance via des bornes DSRC ; l’ajout d’un module de géolocalisation et de fonction dites ITS permettant la communication avec d’autres systèmes. Nous réfléchissons d’ores et déjà aux innovations que nous pourrons apporter sur la base de ce règlement, par exemple via l’intégration du Bluetooth dans l’appareil qui facilite la connexion avec d’autres systèmes. Nous avons démarré les développements depuis plusieurs mois et il nous reste environ 1 an et demi pour finaliser le produit de façon à ce qu’il équipe les véhicules neufs dès 2019 ! »
