Un tract quelque peu catastrophiste, voir martial, est sensé attirer l’attention sur le sort des professionnel de la route alors qu’est annoncé la fin du confinement pour le 11 mai. L’UFR CFDT a choisi la date du jeudi 7 mai, (qui est le troisième anniversaire de l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée) pour appeler à une journée d’action « les soldats de la CCNTR en deuil ! ». Le CCNTR étant la convention collective nationale des transports routiers de marchandises et de voyageurs. En effet, l’organisation syndicale met en avant les personnels tombés malades (5500 cas de Covid-19) dont 35 décès. Ces chiffres ne sont pas, pour le moment, vérifiables.
Plusieurs métiers concernés par l’appel à la grève
Il est vrai que les professionnels de la conduite, surtout en transport de marchandises, font preuve de bonne volonté, lorsqu’ils ont du travail, car le chômage partiel est une indispensable variable d’ajustement tant il y a de camions actuellement à l’arrêt faute de fret. Mais le tract de l’Union Fédérale Route CFDT fait également référence à d’autres métiers en citant les ambulanciers, conducteurs voyageurs, personnels de la logistique et convoyeurs de fonds « mobilisés depuis le début de la crise afin d’assurer la continuité de la vie économique du pays ».
Brassard noir et espoir d’une prime
Il est donc demandé à l’ensemble des salariés dépendant de la CCNTR, qu’ils soient syndiqués ou non, de se mettre massivement en grève, sur la seule journée du 7 mai en mémoire des personnels signalés malades ou décédés. Les participants devront aussi porter un brassard noir et laisser flotter des drapeaux noirs accrochés aux véhicules (personnels ou professionnels). Le but est, bien sûr, de sensibiliser l’opinion public, mais aussi de suggérer une rémunération spécifique en rapport avec l’effort demandé « alors que l’Etat accorde une aide financière aux entreprises de transports et logistique. ». Reconnaissons que depuis le début de la crise sanitaire les appels à des débrayages en entreprises sont peu suivis sans doute parce que les salariés craignent de fragiliser encore un peu plus leurs entreprises … ce qui est la réalité !