Brexit “No deal” le chaos en vue pour le transport routier

Entre 50 et 85% des camions britanniques pourraient ne pas être conformes

Le ton monte au Parlement britannique, les Européens perdent patience et le peuple anglais est pris de panique à l’approche de la date fatidique du 31 octobre. Il est vrai, que rapportant des avis d’experts, les médias prédisent le pire avec des rayons de magasins vides, des médicaments manquants, des pièces détachées en rupture de stock et ainsi de suite et des embouteillages de poids-lourds à n’en plus finir … Il est vrai que la majorité des approvisionnements comme des exportations passe par le trans-Manche, bateaux et tunnel.

Le gouvernement britannique a publié mercredi soir les conclusions du rapport «Opération Yellowhammer ». Ce document dévoile les conséquences possibles et immédiates d’un Brexit sans accord dans plusieurs secteurs clés, dont l’approvisionnement alimentaire, la santé, les transports et les frontières. Une partie du rapport décrit les perturbations attendues pour le transport routier via le tunnel sous la Manche et dresse un tableau limite apocalyptique.

Côté France, aussi des embouteillages à venir …

Ainsi, en cas de sortie sans accord le 31 octobre, entre 50 % et 85 % des camions britanniques pourraient ne pas être en conformité avec la douane française. En conséquence, le transport routier de marchandises pourrait être réduit de 40 % à 60 % avec des embouteillages de plusieurs dizaines de kilomètres qui paralyseraient les régions proches des ports. Les auteurs du rapport estiment que les perturbations du trafic routier de marchandises entre Douvres et Calais pourraient durer trois mois avant que la circulation revienne à 70 % du niveau actuel.

Des dizaines de milliers d’emplois menacés

En France, pour l’Élysée, où Emmanuel Macron a reçu le premier ministre britannique Boris Johnson le 22 août dernier, le “scénario central est celui du no-deal”. Si ce scénario se confirme, le rétablissement des tarifs douaniers pour les exportations de l’Union Européenne vers le Royaume-Uni pourrait menacer plus de 600 000 emplois à travers le monde d’après des estimations de l’Institut de recherche économique de Halle . L’étude couvre plus précisément 56 secteurs industriels dans 43 pays et suppose une baisse de 25 % des exportations de l’UE vers le Royaume-Uni en cas de Brexit dur, comme le rapporte Business Insider.

Dans ce cas de figure, c’est l’Allemagne qui perdrait le plus d’emplois. En effet, les chercheurs estiment à plus de 100 000 le nombre d’emplois menacés outre-Rhin. Les conséquences en France seraient également notables avec près de 50 000 emplois affectés en cas de “Brexit dur”. Des pays hors de l’Union européenne, comme la Chine ou l’Inde, pourraient être aussi indirectement impactés. Enfin, exprimées en part du nombre total d’emplois, ces pertes seraient les plus importantes en Irlande et à Malte, où elles pourraient concerner respectivement 1,03 % et 1,70 % du marché du travail.

Ces informations et les tableaux publiés sont proposés par Statista qui en quelques années s’est imposé comme l’un des principaux fournisseurs de données sur les marchés et les consommateurs. Plus de 600 visionnaires, experts et acteurs de l’entreprise réinventent constamment Statista et développent continuellement de nouveaux produits et modèles d’affaires. Il s’agit d’un bon compagnon de route …

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