le 31 août 2015
Un pétrole à faible coût sur une longue période, les pétroliers l’annoncent et les pays producteurs le craignent. Cela ne fait pas que des heureux. C’est le secteur des transports qui parait être l’un des grand gagnant, avec un bémol pour l’aérien dont les charges de carburant, proche du transport routier, sont de 26%. Même les compagnies aériennes qui ont l’habitude de se couvrir à moyen ou long terme ne peuvent pas revenir rapidement au prix du marché. Ainsi, à la fin des années 2000, Air France avait une couverture à hauteur de 75% en souscrivant avec une incidence sur plusieurs années, alors que le prix du pétrole reculait. Dans ce contexte, les transporteurs routiers peuvent paraître comme des enfants gâtés. Même si les pieds de facture font logiquement apparaître les hausses comme les baisses. De ce fait, Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR, explique dans Le Monde que les variations des prix des carburants ont un impact beaucoup plus limité pour les entreprises depuis l’instauration en 2006 du « dispositif de répercussion gazole» qui permet d’ajuster en fonction du coût réel. Toutefois, la qualité des achats, comme le prix payé permet d’alléger la trésorerie.
Souvenons-nous que les prix du pétrole ont été divisés par deux entre la mi-2014 et la mi-2015. Ce mouvement a repris en juillet, le baril de brent tombant à 42 dollars (37,4 euros), au plus bas depuis six ans avec un dollar qui s’est replié face à l’euro. La baisse enregistrée depuis l’été dépasse 30 %. Cela fait dire à Patrick Pouyanné, directeur général de Total “Je pense que cela va durer pour un certain temps parce qu’il y a des fondamentaux dans le marché, parce que c’est un marché de matière première dans lequel l’offre est extrêmement abondante, la demande commence à réagir, contrairement à ce qui est écrit régulièrement“. L’industrie de production souffle également, cela aura une incidence sur les résultats et qui dit santé financière, dit investissement et développement qui peuvent être également bénéfique au transport. « Le taux de remplissage des usines est remonté de 78 à 82 % au cours des deux dernières années, mais c’est à partir de 90 % qu’on gagne de l’argent », explique Vincent Moulin Wright, directeur général du GFI dans le journal Le Monde.
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