le 27 juillet 2015
Des chiffres qui surprennent et demandent sans doute à ce qu’on approfondisse les informations disponibles. « Les quinze plus gros porte-conteneurs du monde polluent autant que l’ensemble du parc automobile mondial » … Cette affirmation, qui a fait le tour du web et les choux gras des sites écologistes au moment d’un précédent sommet de l’environnement à Copenhague en 2009, voulait démontrer que ces monstres des mers, qui utilisent un fioul lourd peu raffiné et très chargé en soufre, étaient responsables d’une pollution considérable.
Mais les navires de commerce, au nombre de 52000 sur la planète dont 4900 porte-conteneurs, ne sont pas les seuls responsables. Les bateaux de croisière, en fort développement, sont aussi montrés du doigt, car leur pollution n’est pas seulement maritime, mais se produit aussi à quai lors des escales touristiques ou techniques. Dans ces cas-là, les moteurs qui restent en fonctionnement en permanence envoient des particules en tout genre vers la population autochtone qui finit par s’en plaindre.
« La croisière abuse » titrent deux ONG, l’allemande Nabu et France Nature Environnement, qui dénoncent des bateaux dont les moteurs tournent en permanence. Ils prennent l’exemple du plus grand paquebot de croisière du monde, Allure of the Seas de la Royal Carribean, en escale à Marseille avec ses 5230 passagers et 2300 membres d’équipage.
Des relevés effectués dans l’environnement du bateau à quai démontent une augmentation importante des polluants. De 3000 particules fines entre 20 nanomètres (milliardièmes de mètres) et 1 micromètre (millionième de mètre) au cm3, lors d’une mesure en l’absence de paquebot, ce taux atteint jusqu’à 6000 particules, en fonction du vent et 200 000 au cm3 dans le panache de fumée. Selon l’ONG Transport and Environment, environ 50 000 morts prématurés sont imputables en Europe à la pollution atmosphérique maritime alors des mesures simples permettraient, selon elle, de réduire de 80 à 90% cette pollution.
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