Visite de Jean Castex et une partie du gouvernement à Valenton (94)
Nous avons envie d’y croire. Cela fait des années que les gouvernements, les uns après les autres, sortent des plans ambitieux pour mettre les camions, ou au moins leurs remorques, sur des trains. Cela existe déjà depuis longtemps avec des entreprises comme TAB et d’autres qui font cela très bien entre l’Ile-de-France ou le Luxembourg et le sud de la France. Le transport combiné, que les transporteurs routiers apprécient également, lorsque la fiabilité est là, existe bien mais il est extrêmement perfectible. Certains transporteurs s’en sont détournés car le système proposé par la SNCF égaré régulièrement des remorques chargées sur des wagons. Le service était dégradé.
Liaison Perpignan-Rungis
L’autoroute ferroviaire c’est l’association de deux mots qui ne vont pas ensemble, rien que par la rigidité du rail. L’exemple de la liaison Perpignan-Rungis est excellent. Jamais rentable, il a toujours fait perdre de l’argent à l’exploitant. Evidemment, il n’y a pas de fret retour depuis Rungis, dont le terminal ferroviaire est inadapté. Cela fait longtemps que des promesses sont faites sans résultat.
Le transport combiné c’est l’avenir selon Jean Castex
Annonce du Premier ministre à Valenton le 27 juillet
https://www.gouvernement.fr/partage/11679-fret-forroviaire-declaration-de-jean-castex-a-valenton
Alors que faut-il penser des annonces de Jean Castex qui propose la création de ces fameuses autoroutes ferroviaires sur trois axes Bayonne-Cherbourg, Sète-Calais et la réouverture de la ligne Perpignan-Rungis « le train des primeurs ». Le Premier ministre a également annoncé, lundi 27 juillet, depuis le site de Valenton (94) pour le fret ferroviaire, la gratuité des péages jusqu’à la fin de l’année 2020 et une division par deux en 2021 du prix de ces péages. « Pendant la crise du Covid, on a été bien content d’avoir le fret ferroviaire pour transporter les denrées alimentaires notamment. Le transport combiné, c’est l’avenir ».
Doublement en 10 ans
Souvenons-nous que le Président de la République lors de son interview du 14 juillet avait déjà évoqué le fret ferroviaire qu’il souhaitait « redévelopper massivement ». A la suite de qui, le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari avait pris position lors s’une interview sur France Info « Nous entendons doubler la part du fret ferroviaire en France, c’est-à-dire atteindre les 18% d’ici à 2030 » . Pour beaucoup c’est une gageure … mais en attendant la profession se félicite. Le GNTC (groupement national du transport combiné) déclare « notre secteur est maintenant totalement mobilisé pour faire vivre le report modal et donner corps à l’ambition partagée dans 4F – Fret Ferroviaire Français du Futur, de tripler l’activité du combiné en 10 ans, et de doubler la part modale du fret ferroviaire, de 9 à 18%.